Depuis l'indépendance, le respect des principes fondamentaux de la profession d'avocat demeure un principe cardinal, nous allions écrire «sacré», tant l'attachement à la liberté de tous les avocats et de tout temps, été consacré même, durant la période de la «chape de plomb», installée au lendemain de la prise en main du pays par les gars du Parti unique. Faisant mine comme si cette chape n'existait pas, les avocats prirent le taureau par les cornes et s'engagèrent dans une lutte inégale barreaux- chancellerie. Feu Me Mahmoud Khellili mourut sans assister à une vraie justice. Une justice dont il a, malheureusement, longtemps rêvé! Actuellement, les enjeux majeurs de la profession d'avocat, sont de deux ordres: il y a d'une part, le respect des droits de la défense et surtout, cela date de bien longtemps, du respect du secret professionnel! Cette situation est née à la suite de la «dépendance du barreau vis-à-vis de la chancellerie. Par exemple, le bâtonnat d'Alger a pied-sur-rue à la cour d'Alger sise, au Ruisseau, esplanade «Emiliano Zapata». Qui est dans l'erreur? Le barreau ou la cour de justice? La réponse se trouve dans les lois actuelles qui font que tout se déroule de travers. Actuellement, Me Mohamed Baghdadi, potentiel futur bâtonnier d'Alger évoque la possibilité d'amorcer l'important virage du numérique! Cela rentre dans le cadre de la formation continue des avocats, les jeunes notamment. Pour cela aussi, il faudra à l'avenir, penser à doter le plus grand nombre d'avocats de micro-portables. Le magistrat a une longueur d'avance sur l'avocat, au moins, sur ce plan. Un souci majeur préoccupe le Barreau national et est en voie d'être éludé: l'accès aux consultations gratuites! «Il faudrait trouver le bon moyen de s'en sortir, autre que ceux qui existent actuellement, pour le bien de tout le monde» estime l'élégant Me M'hamed Yahia - Messaoud, l'avocat de la rue Abane Ramdane, d'Alger. Quant à Me Med Djediat, «l'avenir de la profession d'avocat, est dorénavant l'affaire des jeunes! Il ne restera aux anciennes générations d'avocats qu'à être là, à suivre le mouvement, puisque les actuels magistrats sont de la même génération que celle de nos enfants!» Le conseil de la rue Patrice Lumumba d'Alger ne se trompe pas sur cette donne puisqu'il a deux enfants-avocats (Me Fayçal Djediat et Me Sofiane Djediat) et donc, il est dans le vrai! Le jeune conseil, Me Zakaria Zerak cherche avant tout, la formation continue avec les outils ultrasophistiqués et une franche collaboration avec le Conseil de l'ordre en vue d'ajuster les buts visés, en matière de défense des droits du justiciable. Pour la bâtonnière de Bouira, Ouafia Sidhoum, Me Mostefa Bouchachi, Me Kamel Maàchou, Me Mouloud Boubakeur Me Mouenès Lakhdhari, Me Nabil Benarbia, Me Med Bouaichaoui, tout comme Me Khemissi Zeraïa, Me Habib Benhadj, Me Hakim Tahar et Me Nassima Aïd, «l'avenir appartient aux générations futures, celles qui bossent avec les outils qui n'existaient pas alors...».