C'est du 8 au 10 mai que se déroulera à Tlemcen ce colloque, qui sera marqué par la remise du Prix littéraire Mohamed Dib. «L'objectif de ces journées n'est pas de donner lieu à des analyses savantes mais de (re) visiter des oeuvres cinématographiques algériennes qui soient en rapport avec la littérature. Et ce, par le biais de présentations attrayantes et pédagogiques de la part soit de critiques de cinéma et ou de littérature, soit de praticiens de la réalisation cinématographique, soit encore de simples amateurs et de cinéma et de littérature», ainsi soulignent les organisateurs du Colloque international qu'organisent l'association culturelle La grande maison et la Fondation Mohamed-Dib du 8 au 10 mai prochain à Tlemcen. Placé sous le thème: «Littérature et cinéma», il sera question dans cette nouvelle édition du colloque, entre autres, de l'adaptation bien sûr de la trilogie Algérie par la Radio télévision algérienne dans les années 1970, mais aussi de porter un regard, nous dit-on, sur d'autres adaptations notamment L'Opium et le bâton de Mouloud Mammeri et sur des réalisations ayant requis l'intervention d'un écrivain comme scénariste, comme conseiller artistique ou tout autre tâche liée à son activité littéraire. Aussi, l'ouverture sera inaugurée le 8 mai à 17h par la projection du film de Bourlem Guerjou , Vivre au paradis, adapté de l'ouvrage de Brahim Nenaicha, Vivre au paradis. D'une oasis à un bidonville, paru chez Desclée de Brouwer, le film a obtenu le prix de la 1er oeuvre au festival de Venise 1998 et le Tanit d'or à Carthage en 1998. Le débat sera animé, entre autres, par le réalisateur Belkacem Hadjadj et Safia Boudaroui qui a soutenu un magister sur l'oeuvre. L'ouverture officielle du colloque aura lieu le mardi 9 mai à 10 heures du matin par l'allocution de bienvenue et l'intervention notamment de madame Sabiha Benmansour, la présidente de l'association et par Nadjet Khadda. Un hommage à Chafia Boudraâ, héroïne du feuilleton El Harik, adapté de la trilogie de Mohamed Dib, de Mustapha Badie sera rendu. Suivra la présentation du montage regards croisés entre l'oeuvre littéraire L'Incendie et l'adaptation filmique El harik de Kalfat Nassima (atelier de la Fondation Mohamed-Dib). Sera décerné par la suite le Prix littéraire Mohamed Dib. Plusieurs thèmes d'ateliers ont été retenus dont on peut citer «Du texte à l'image». Mohamed Bensalah traitera de l'adaptation filmique de «Transversalité théorique et empirique», Nadia Bahia Ouhibi d'écriture littéraire et écriture cinématographique, Habib Tengour du récit au scénario. D'autres ateliers seront organisés et porteront notamment sur le cinéma et sa relation avec l'histoire, notamment à travers des films majeurs comme Le vent des Aurès et Le Charbonnier. L'adaptation sera étudiée suivant les cas: «Les oliviers de la justice, La grande maison, Le charbonnier et La citadelle, sans oublier le Gone du Chaâba de Azouz Begag, adapté à l'écran» par Christophe Ruggia. «Quand la littérature nourrit le cinéma» sera le dernier axe d'étude du mercredi 10 mai dans lequel sera développé le rapport qu'entretiennent la littérature et le cinéma notamment dans les films Le Thé au harem d'Archimède de Mehdi Charef, L'étranger de Visconti, les chroniques de Djamila Sahraoui ainsi que le cas de Assia Djebar. L'écriture cinématographique fera également l'objet de débat notamment chez Hadjadj et Chouikh. L'écriture cinématographique aura aussi droit de cité dans ce colloque. Par ailleurs, une table ronde présidée par Boudjema Karèche sur l'adaptation cinématographique sera animée avec la participation de tous les intervenants à ce colloque. Enfin, la clôture se déroulera en fin d'après-midi avec la visite de l'exposition de livres de Mohamed Dib et la projection du long métrage. Le Thé au harem d'Archimède de Mehdi Charef, d'après son ouvrage. Ce film a eu un grand succès et a été produit par Constantin-Costa Gavras.