Le président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed al-Manfi, a reçu hier à Tripoli un groupe de notables des régions de Misrata et de Zliten, en vue de débattre du prochain congrès national sur la réconciliation, indique un communiqué du Conseil présidentiel cité par des médias libyens. Les notables, qui ont rassuré le président du conseil présidentiel de leur disposition à «travailler la main dans la main dans le but de réussir le chantier de la réconciliation nationale», ont réaffirmé leur «position favorable à l'organisation des élections générales à la date prévue, soit le 24 décembre prochain», ajoute le communiqué. Des sources proches du Conseil présidentiel ont affirmé récemment que les membres de la Commission de réconciliation nationale mise en place au mois d'avril dernier par le Conseil présidentiel s'étaient rendus dans plusieurs villes libyennes à la rencontre des citoyens pour les «convaincre de la nécessité de se mobiliser pour le succès» du congrès national sur la réconciliation. Le chantier de la réconciliation nationale figure parmi les douze objectifs que se sont fixés les nouvelles autorités libyennes durant la période de transition devant prendre fin d'ici aux prochaines élections générales. Les Nations unies, qui soutiennent les autorités libyennes, se sont félicitées de la mise en place de la Commission de la réconciliation nationale et se sont dites prêtes à l'accompagner dans ses missions. «La Commission de réconciliation nationale sera chargée de jeter les bases d'un processus de réconciliation nationale pour promouvoir la tolérance, la justice et les droits de l'homme», avait indiqué la Mission d'appui des Nations unies en Libye (Manul) dans un communiqué.»Il s'agira notamment de restaurer le tissu social parmi les composantes de la société libyenne dans le cadre d'un processus de réconciliation inclusif dans le respect des droits humains, pour garantir une paix, une stabilité, une unité et une prospérité durables», avait souligné la Manul, affirmant que «l'ONU est prête à soutenir les autorités libyennes dans ce sens». Réagissant aux déclarations des autorités libyennes, les médias turcs ont affirmé hier que le retrait des forces turques présentes en Libye «ne sera pas pour bientôt», relevant que «leur présence est légale et que ces dernières ont été déployées suite à une convention en bonne et due forme signée avec l'ancien gouvernement d'union nationale(GNA)». Selon le journal anglophone Hurriet, «le retrait des forces turques n'est pas une revendication du gouvernement libyen, mais celle de certains pays étrangers», affirmant que «ces Etats exercent une pression terrible sur le gouvernement de l'unité nationale dirigé par Abdelhamid Dbeibah». «L'appel de la chef de la diplomatie, Nadjla al-Mangoush au retrait des forces étrangères turques est la parfaite illustration de la pression que subissent les autorités libyennes», a souligné le média. Hurriet relève, par ailleurs, que «le retrait des forces turques de Libye sera préjudiciable pour la stabilité en Libye, notamment au regard des tentatives de déstabilisation que ne cessent d'opérer ces derniers jours certaines parties». Pour le quotidien Daily Sabah, «la présence des forces turques a été positive et avantageuse à tout point de vue».» Ce sont les forces turques qui ont mis un terme au phénomène de la migration. Ce sont aussi les forces turques qui ont aidé l'armée libyenne à se développer «, a ajouté le journal et «c'est la présence des mercenaires Tchadiens, Syriens et Soudanais qui pose problème en Libye et non pas la présence des forces turques». L'expulsion des mercenaires et forces étrangères de la Libye est indispensable aussi pour la réunification de l'institution militaire. Le directeur du département de l'orientation morale auprès du Comité militaire mixte libyen(5+5), le général Khaled al-Mahdjoubi a affirmé récemment dans une déclaration aux médias libyens que «la réunification de l'institution militaire demeure une tâche délicate, compte tenue de la présence des forces et mercenaires étrangers sur le sol libyen.