Le nouveau Gouvernement intérimaire en Libye, dirigé par Abdelhamid Dbeibah, a entamé la mise en œuvre de son programme, en donnant la priorité à la résolution des problèmes en rapport avec le quotidien des citoyens, rapportent des médias libyens. Le gouvernement de M. Dbeibah, composé de 35 portefeuilles ministériels, a pris officiellement ses fonctions, mardi dernier. Le chef du Gouvernement de transition, Abdelhamid Dbeibah, s'est, en effet, attaqué à deux grands problèmes qui compliquent le quotidien des Libyens, à savoir le problème du manque de l'électricité et celui de la «médiocrité» de la prise en charge sanitaire. En ce qui concerne le problème de l'électricité, M. Dbeibah a organisé deux réunions avec les responsables du secteur de l'énergie et celui des finances. Lors de sa réunion, samedi, avec le gouverneur de la Banque centrale et le directeur du Conseil de la comptabilité, ainsi que le directeur général de l'administration de la société d'électricité, Abdelhamid Dbeibah a insisté sur «la mobilisation de tous les fonds nécessaires pour l'augmentation des capacités de la production en électricité et la réparation de toutes les infrastructures détruites par la guerre», relatent des médias libyens. M. Dbeibah a insisté, en outre, «sur le renforcement des moyens pour prévoir le problème du délestage qui se pose avec acuité chaque été en Libye». S'agissant de la réforme du secteur de la santé, l'une des promesses du nouveau Gouvernement, M. Dbeibah a promis la semaine écoulée, au cours d'un colloque sur la pandémie de coronavirus organisé à Tripoli, de revoir dans un premier temps la stratégie adoptée pour faire face à la pandémie de Covid-19. Il s'est engagé, à ce titre, à «régler en urgence le problème de la réception du vaccin anti-Covid qui tarde à arriver» et d'assurer la disponibilité du vaccin à travers l'ensemble du territoire libyen. Dbeibah a en outre promis de renforcer les mesures barrières, en rendant désormais obligatoire le port de masque. Le gouvernement Dbeibah s'est fixé douze objectifs durant la période de transition qui doit prendre fin d'ici aux prochaines élections générales prévues le 24 décembre de l'année en cours. Il s'agit, entre autres, d'«assurer la souveraineté à travers l'ensemble du territoire libyen, d'évacuer les mercenaires et forces étrangères du pays, sécuriser les frontières, d'améliorer le quotidien des Libyens et d'instaurer une réconciliation nationale». Les nouvelles autorités libyennes bénéficient d'un large soutien à l'international. Outre les appels internationaux au retrait des mercenaires et forces étrangères présents en Libye dans le but d'aider le nouveau gouvernement dans ses missions, les nouvelles autorités sont désormais sollicitées à visiter plusieurs capitales. Le dernière invitation en date au président du Conseil présidentiel libyen, Mohamed Younes al-Manfi, est celle du président turc, Recep Tayyip Erdoğan. Abdelhamid Dbebibah s'était déjà rendu en Egypte et en Turquie.