Le président français Emmanuel Macron a réuni hier, en visioconférence les leaders signataires de «l'appel de Christchurch» contre les contenus terroristes et extrémistes en ligne, a indiqué l'Elysée, confirmant des informations des quotidiens Nice-Matin et Var-Matin. Avec la Première ministre de Nouvelle-Zélande Jacinda Ardern, il «fera le point sur les avancées réalisées» pour obtenir des plateformes numériques le blocage de ces contenus, 2 ans après le massacre de Christchurch (Nouvelle-Zélande) du 15 mars 2019. Emmanuel Macron tiendra cette visioconférence depuis le Fort de Brégançon dans le Var (sud-est), une résidence d'Etat où il passe le week-end. L' «appel de Christchurch» avait été lancé par les deux dirigeants après ce massacre qui avait fait 51 morts dans deux mosquées Equipé d'une caméra, le tueur avait filmé ses meurtres en direct, dont les images avaient été partagées sur Internet et largement diffusées. Ce mouvement, qui vise à empêcher la diffusion d'images ou de contenus produits par les groupes terroristes lors d'attentats, a notamment débouché sur une réforme du Forum mondial d'internet contre le terrorisme (Gifct), initialement fondé par Facebook, Microsoft, Twitter et YouTube, et désormais devenu un lieu d'échange entre gouvernements et acteurs de l'Internet pour bloquer la diffusion de contenus terroristes.Vendredi dernier, les Etats-Unis ont annoncé se joindre à ce mouvement auquel Donald Trump avait refusé de s'associer. Selon l'Elysée, cette initiative implique désormais 52 Etats, la Commission européenne, 10 grandes entreprises et plateformes de l'Internet mondial et plusieurs dizaines d'associations de la société civile.