Depuis sa création en 2003, le fonds de garantie des crédits des jeunes promoteurs n'a résolu que 27 dossiers sur 1700. Le financement bancaire des microentreprises reste le principal souci de l'Agence nationale de soutien à l'emploi des jeunes (Ansej) dont le dispositif d'aide a toutefois reçu l'adhésion entière des banques et établissements financiers regroupés au sein de l'Abef: BNA, CPA, BEA, Badr et BDL. L'on retiendra lors du séminaire sur le financement des microentreprises, organisé ce dimanche, que l'hypothèque de biens, pratiquement «impossible» pour un jeune promoteur, ainsi que la caution solidaire d'un tiers solvable ont été levées au grand soulagement des demandeurs de fonds d'installation. Par contre, la police d'assurance sur les biens d'équipement du promoteur, établie au nom de la banque bailleuse de fonds, reste exigée. Elle encourage la banque à répondre positivement à toute demande qui, en fait, ne représente pour elle qu'une opération commerciale avec intérêts et garanties. Cela dit, il est utile de signaler que depuis la création en 2003 du fonds de garantie des crédits des jeunes promoteurs par l´Ansej, 27 dossiers sur 1700 déposés ont été résolus par l'indemnisation des banques. Ammar Daoudi, président de l'Abef, regrettera la profusion des demandes de crédits pour l'ouverture de «location de voitures» ou d'«unités de transport» dans la wilaya d'Adrar, où il vient de séjourner, alors que tous les créneaux sont «plus ou moins vierges» et nombreux parmi eux sont rentables et peuvent être exploités. Il a déploré que le secteur du transport occupe la première place dans le pays en matière de demandes de crédits bancaires avec 40% du total, suivi des services avec 30%, l´industrie 19% tandis que le bâtiment n'est demandeur que de 5%. Le secrétaire général de l´Ansej, Tayeb Hidjab, a indiqué pour sa part qu'il faut «trouver un mécanisme garantissant l´indemnisation des banques victimes de non-remboursement de prêts». Les banques refusent pour certaines, un rééchelonnement des remboursements, se limitant aux versements en trois échéances périodiques négociées. Le non-respect de trois versements successifs conduit la banque à saisir le fonds. Il a ajouté que depuis le début du dispositif de l'Ansej, 12.000 projets ont été financés à hauteur de 13 milliards de dinars. Ils ont permis la création de pas moins de 24.000 emplois. Cependant, M.Tayeb relèvera le faible nombre d'indemnisations, 27 seulement effectués; un grand nombre de prêts dont les dossiers ont été ajournés ou rejetés pour non-respect de procédures d´indemnisation. Le décennal dispositif de l'Ansej porte sur 75.000 entreprises dont 66.000 microentreprises concrétisées. Son volume d´investissement se chiffre à 129 milliards de DA dont 87 milliards de DA proviennent de crédits bancaires. Le président de la BDL, a, pour sa part, fait état de 20 dossiers qui ont été traités et remboursés au niveau de son établissement. Qualifiant ce «score» de signe encourageant, il précisera que le montant remboursé à la banque se monte à 13,4 millions de dinars. Le taux des fonds impayés est pour l'heure insignifiant pour se situer entre 19 et 21 % en moyenne nationale a-t-il indiqué et de dire que «le fonds a du pain sur la planche».