L'agence a financé, en 2008, 10 600 projets. Le taux de rejet des dossiers par les banques est estimé à 42%. Dans le cadre de la mise en œuvre des décisions du conseil interministériel du 6 juillet 2008, l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeune (Ansej), le Fonds de garantie et les banques publiques ont signé, hier, une convention pour mieux accompagner les porteurs de projets. Pour rappel, le conseil interministériel du 6 juillet dernier avait pris des mesures pour redynamiser le dispositif de création d'entreprises, qui commençait à s'essouffler, répondant ainsi aux attentes des porteurs de projets, mais aussi aux préoccupations soulevées par les banques liées essentiellement aux taux d'impayés. Les principales mesures décidées par le conseil interministériel du mois de juillet de l'année porte, en ce qui concerne l'Ansej, sur les procédures d'accompagnement des jeunes promoteurs. Elles concernent la maturation des projets, l'accompagnement et le suivi du promoteur auprès des banques. Pour rassurer ces dernières, il a été décidé d'augmenter le capital du fonds de garantie des crédits pour lui permettre de jouer pleinement son rôle d'assureur des crédits consentis par les banques aux jeunes créateurs d'entreprises. Environ 850 millions de dinars d'indemnisation ont été versés aux banques par le Fonds de caution mutuelle de garantie des crédits octroyés aux promoteurs, pour couvrir les défaillances de quelque 1 200 microentreprise depuis 2005, dans le cadre du dispositif de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej). L'agence s'est engagée, depuis une année, dans une série de réformes au niveau de son organisation et de son mode de fonctionnement. Les dossiers des promoteurs sont examinés par les commissions locales d'études du financement des projets (Clef), dans lesquelles siègent les banques. Du coup, le dossier soumis à l'agence bancaire est déjà mature et l'accompagnateur du promoteur retire l'accord après un délai maximum de deux mois. Pour assurer la pérennité et la durabilité de l'entreprise, le financement des jeunes promoteurs est désormais subordonné à une courte formation préalable sur la gestion. Les résultats sont palpables. “Alors que le taux de rejets par les banques était de 42%, l'Ansej a financé 10 600 projets en 2008, soit 2 000 projets de plus qu'en 2007”, a souligné M. Mohamed Tahar Chalal, secrétaire général de l'Ansej. La Bea, en l'occurrence, s'implique à travers la formation des promoteurs de projets au sein de sa structure de formation. En matière d'engagement bancaire, un responsable de la BNA a indiqué que la banque a financé 64 000 dossiers dans le cadre des trois dispositifs d'emplois (Ansej, Cnac et Angem), permettant la création de 86 000 postes d'emploi. Selon M. Adel Djahid, directeur des crédits spécifiques à la BNA, cité par l'APS, la banque a enregistré, à la date du 31 décembre 2008, un taux de 35% de crédits non remboursés, octroyés aux projets d'activités de jeunes promoteurs dans le cadre du dispositif de l'Agence nationale de soutien à l'emploi de jeunes (Ansej), équivalent à 10 milliards de dinars. La Badr de son côté a financé globalement 31 225 projets sur 65 002 dossiers Ansej étudiés. Le montant des crédits octroyés par cette banque s'élève à environ 47,4 milliards de dinars. La banque a, par ailleurs, financé 2 046 projets Cnac pour 2,9 milliards de dinars et 1 276 projets Angem pour 309,5 millions de dinars. Le secrétaire général de l'Ansej affirme que plus de 2 000 entreprises sont passées du stade de micro-entreprises au stade de petites et moyennes entreprises, annonçant en outre la signature d'une convention avec la direction générale des impôts.