Au cours de sa réunion tenue mardi à Alger et présidée par le ministre des Affaires étrangères Sabri Boukadoum, le Conseil de paix et de sécurité de l'Union africaine a réitéré son soutien aux efforts des autorités libyennes et de la mission des Nations unies en Libye pour tenir les engagements prévus par la feuille de route arrêtée en décembre 2020 par le Forum du dialogue politique interlibyen (FDPL) à Tunis. C'est ainsi que le CPS a mis l'accent sur son plein attachement à la tenue des élections prévues le 24 décembre prochain, la réunification impérative des institutions fortes du pays et l'exigence incontournable du retrait de toutes les forces étrangères et autres mercenaires encore présents en Libye. C'est ainsi que le Conseil a exprimé la nécessité d'une application complète et durable du cessez-le-feu issu des négociations du comité militaire 5+5, à Genève puis à Benghazi, et appelé à une interdiction ferme des atteintes à l'embargo sur les armes décrété par le Conseil de sécurité de l'ONU. Le CPS a enfin débattu des moyens nécessaires pour accompagner les Libyens sur la voie de la réconciliation nationale et réunir les conditions objectives qui permettront le succès des élections générales dont il souhaite qu'elles soient «justes et transparentes», comme le veulent toutes les forces vives de la Libye. Par ailleurs, le Bureau d'information de la Mission d'appui des Nations unies en Libye(Manul) a diffué, hier, un communiqué pour démentir toute publication de la nouvelle plate-forme constitutionnelle élaborée en vue des prochaines élections. La Manul a en outre précisé que «celle qui circule sur les réseaux sociaux est erronée» et «n'émane pas du Comité juridique». «Les auteurs de cette publication cherchent à semer la zizanie parmi les Libyens», avertit l'organisation onusienne qui ajoute que «seuls les documents publiés sur le site et la page Facebook de la Manul font foi», en l'occurrence. Dernièrement, l'envoyé spécial du SG de l'ONU pour la Libye, Jan Kubis, a transmis au Forum de dialogue politique en Libye(FDPL) sa proposition en faveur d'une nouvelle plate-forme constitutionnelle pour les prochaines élections, avait indiqué la Manul sur son site, tout en confirmant que «M. Kubis convoquera bientôt une session plénière virtuelle du FDPL après l'Aïd al-Fitr pour discuter et délibérer de la proposition». Début mai, il avait exhorté les 75 membres du FDPL «à faire preuve de responsabilité et mettre l'intérêt des Libyens et des générations futures au-delà de toute considération». Question éminemment sensible, la plate-forme d'une nouvelle Constitution fait l'objet d'intenses tractations entre toutes les parties libyennes dès lors qu'elle doit encadrer les futures élections générales de décembre 2021, une fois approuvée par un référendum dont la tenue n'est pas encore arrêtée. Mardi, les principaux dirigeants libyens, à savoir le président du Conseil présidentiel Mohamed al Manfi, le Premier ministre Abdelhamid Debeibah, le président de la Haute Commission électorale nationale Imad al Sayyeh et la ministre des Affaires étrangères, Nadjwa al-Mangush ont rencontré le secrétaire d'Etat adjoint par intérim Joy Hood et l'envoyé spécial américain en Libye, Richard Norland qui les ont assurés du soutien de Washington pour la réussite de l'organisation des élections libyennes prévues fin 2021. Il s'agit là de la première visite de hauts responsables américains en Libye depuis 2014.