Selon la présidente Laurence Parisot, les investissements français ont augmenté de 75% en 2005. Les résultats de la visite du Medef à Alger, en termes de contrats, étaient vraiment maigres. Le déplacement de deux jours des chefs d'entreprise français, venus en force, n'a pas pu finalement déboucher sur des projets de partenariat concrets. Après deux jours de rencontres accélérées avec les responsables du secteur économique et les chefs d'entreprise, la délégation du Medef, conduite par Laurence Parisot, est repartie hier les mains vides. En effet, il en ressort la signature d'un seul contrat uniquement portant sur la création d'un institut de formation des banquiers. C'est ce qu'a annoncé hier, la présidente Laurence Parisot, lors d'une conférence de presse qu'elle a animée conjointement avec le président du forum des chefs d'entreprise, Omar Ramdane. Celle- ci a tenu à présenter un compte rendu de ses entretiens qu'elle a eus avec les responsables algériens. «Il y a sans aucun doute un vrai désir de travailler ensemble», a-t-elle précisé en réaffirmant l'engagement et la volonté des entreprises françaises à investir davantage le terrain. L 'analyse des indicateurs macro-économiques de l'économie algérienne, affirme la présidente, a permis de constater qu'il y a un grand potentiel à développer. Sans pour autant s'étaler sur le sujet, la présidente a confirmé d'une manière indirecte les inquiétudes des Français de perdre le marché algérien. «Nous mesurons aujourd'hui à quel point l'économie algérienne s'est libérée. Il faut que nos prenions conscience de la forte concurrence qui s'installe aujourd'hui et nous devons relever le défi», a t-elle souligné sous un air sérieux. Or, même si elle reconnaît l'implantation en force des entreprises asiatiques, la présidente persiste et signe que la France est le premier investisseur hors hydrocarbures. «Ne nous trompons pas, la France est le premier investisseurs hors hydrocarbures en Algérie», affirme-t-elle. A travers ses propos, la présidente voulait, donc, rappeler que les Français étaient toujours présents en Algérie. Afin d'écarter les réticences des opérateurs français, la présidente réaffirme que ces derniers sont plus que déterminés à réinvestir le terrain. Preuve en est, les investissements ont augmenté de 75% en 2005, soit une valeur de 139 millions de dollars contre 80 millions de dollars en 2004. Or, ce chiffre reste insuffisant par rapport aux investissements dégagés par les autres pays, entre autres, les Américains et les Chinois ainsi que les Emiratis. La présidente considère que l'évolution du volume d'investissement est un signal fort de la volonté des opérateurs français d'investir en Algérie. Après le développement des relations commerciales, la présidente affirme que les efforts sont orientés vers le développement des relations au niveau des investissements. Même si aucune enveloppe d'investissement n'a été dégagée, cette visite de deux jours a permis d'avancer les discussions entre les patrons d'entreprises et d'identifier de nouveaux créneaux d'investissement. En vue de poursuivre les consultations et parvenir à établir une véritable passerelle de partenariat, une délégation des chefs d'entreprise, conduite par Omar Ramdane se rendra en septembre prochain à Paris. Enfin, il y a lieu de souligner que la délégation française n'a soufflé mot sur les relations politiques entre les deux pays.