La forte délégation française d'hommes d'affaires (70 au total) a été reçue par plusieurs ministre et le Premier ministre Ahmed Ouyahia. Les patrons français, réaffirment leur " totale adhésion aux nouvelles mesures décidées par le gouvernement algérien et sa nouvelle orientation économique ", c'est ce qu'a déclaré la patronne du MEDEF, sur les ondes de la radio chaîne III. Laurence Parisot a souligné, que la délégation française a évoqué avec le Premier ministre les possibilités d'intensifier les investissements et de travailler pour "rester le premier partenaire de l'Algérie ". Avec les nouvelles dispositions qui exigent des investisseurs étrangers un partenaire national, Laurence Parisot a précisé que la partie française est disposée à appliquer cette mesure avec la collaboration du Forum des chefs d'entreprise. Mais le plus important, pour elle, est de pouvoir réaliser les projets définis. Dans ce sens, la présidente du MEDEF a estimé qu'il ne faut pas seulement " faire miroiter les chiffres, mais œuvrer à concrétiser les projets ", ajoutant qu'elle a demandé au Premier ministre de les aider à lancer et à accélérer la cadence de réalisation. " Il y a des décisions prises depuis deux ans déjà mais qui ne sont toujours pas concrétisées ", a-t-elle dit. Evoquant le montant de " 5 milliards de dollars " d'intention d'investissement dans les prochaines années, la présidente du MEDEF a précisé que plusieurs secteurs intéressent les Français comme "la pétrochimie, les transports ou encore les matériaux de construction ". Le choix de l'Algérie, fera-t-elle remarquer, est dicté par divers facteurs, comme la richesse du pays en ressources humaines notamment. La raison pour laquelle la formation sera une des priorités des entreprises françaises en Algérie. " Nous avons beaucoup à donner dans le domaine des nouvelles technologies ", a-t-elle affirmé. Les entreprises françaises sont conscientes de la nécessité de " réinvestir les dividendes ", a déclaré encore Laurence Parisot qui précise que les investissements français sont à " long terme ". Dans ce registre, elle annonce que la création d'une banque algéro-française d'investissement est " possible ", de même que la concrétisation de projets dans le domaine de l'industrie automobile. Laurence Parisot espère en tout cas que l'annonce se fera à la prochaine visite du MEDEF en Algérie. Abdelghani M.