L'objectif d'atteindre, à terme, les cinq milliards de dollars d'investissements en Algérie est réalisable, selon Laurence Parisot, présidente du Mouvement des entreprises de France (MEDEF). "Si l'on regarde les secteurs que le gouvernement algérien considère comme stratégiques pour le développement du pays, on constate que ce sont des secteurs dans lesquels la France est bien placée à travers des entreprises qui sont leaders au niveau mondial", a-t-elle déclaré lors d'une conférence de presse, mardi soir, à Alger, en présence de Réda Hamiani, président du Forum des chefs d'entreprise (FCE). Citant le secteur de la pétrochimie, elle a évoqué le projet de vapocraquage, en cours de négociation, du groupe Total, en partenariat avec la Sonatrach. "Nous souhaitons que ce projet aboutisse. A lui seul, ce projet mobilise le montant de cinq milliards de dollars. Pour les tramways, Alstom a de l'ambition pour plusieurs opérations dans les villes algériennes. Il y a beaucoup de choses à faire dans les secteurs des énergies renouvelables et de l'eau également", a-t-elle expliqué. Laurence Parisot a évoqué, mais sans donner de précision, des discussions stratégiques sur les secteurs de l'automobile et de la pharmacie. Elle a confirmé, à demi-mot, la volonté d'un constructeur automobile français de s'installer en Algérie. "Si les nouveaux mécanismes de partenariat se mettent vite en marche, les cinq milliards de dollars d'investissement peuvent devenir une ambition minimale", a-t-elle noté. Mme Parisot s'est, par ailleurs, félicitée de la qualité des entretiens qu'elle a eus avec le Premier ministre, Ahmed Ouyahia, lors de l'audience qu'il lui a accordée, affirmant qu'"il y a toujours une relation forte avec l'Algérie avec laquelle nous voulons un partenariat exceptionnel" Sur le plan économique, "la relation n'a pas connu d'arrêt et les investissements ont cru considérablement au cours de ces trois dernières années", a encore ajouté Mme Parisot. Dans le communiqué commun publié à l'issue de cette rencontre de deux jours, le FCE et le Medef ont convenu de structurer leurs relations dans le cadre d'une feuille de route dont l'objet s'articule autour de deux axes, à savoir le renforcement de la coopération institutionnelle entre les deux organisations et l'élaboration d'un programme de rencontres sectorielles entre les entreprises algériennes et françaises. Lotfi.C