Une journée nationale de sensibilisation du citoyen aux actions des corps de la Sûreté nationale et de la Protection Civile s'est déroulée hier à travers tout le pays. À Alger, une cérémonie sur la teneur de cette journée nationale a eu lieu en présence notamment du colonel Achour Farouk, directeur de l'information et des statistiques à la Protection civile, du directeur adjoint de la sécurité routière au sein de la direction générale de la Sûreté publique, le commissaire principal Rachid Ghazli et de Fatima Khellaf de la Délégation nationale à la sécurité publique routière (Dnsr). Les trois responsables ont, tour à tour, présenté en détail leur corps d'activité en proposant nombre de projections lors de leurs interventions respectives. Des bilans chiffrés ont été proposés. Le bilan communiqué des accidents corporels advenus en 2020, montre toutefois que leur nombre a baissé de 2 678 cas, soit un baisse de -16,75%, pour atteindre 13 314 cas par rapport à l'année précédente où 15.992 accidents avaient été enregistrés. Le nombre de blessés a également baissé de 3 297 cas pour passer de 19 151 blessés en 2019 à 15 854 personnes dans ce cas. On relève par ailleurs que le nombre de décès enregistré en 2020 a connu une baisse de pas moins de 107 individus, soit de 676 en 2019 à 569 en 2020. Cependant, regrette-t-on, les quatre premiers mois de l'année en cours ont vu un accroissement du nombre d'accidents, de blessés et de morts. Ainsi, a-t-il été rapporté au cours de cette journée de sensibilisation, un accroissement de + 33,43% des accidents qui sont passés, lors de cette période, de 4.459 cas (en 2020) à 5.950 (2021), ce qui n'est pas négligeable au vu des 1 491 personnes en sus concernées. Pour les blessés le nombre fatidique de 7.047 a été atteint contre 5.335 cas enregistrés durant la même période, soit pendant les mêmes quatre premiers mois de 2020. Le nombre de morts a, de son côté, également connu une augmentation de +23% en cette période jusqu'au mois d'avril 2021, avec 216 décès contre 193, comparativement à 2020. Le nombre total d'accidents survenus en cette période de début de l'année en cours, s'est élevé à 5.950 cas contre 4.459 en 2020 toujours pour la même période de comparaison. Il est plutôt triste de constater ces augmentations de sinistres, qui endeuillent chaque année des milliers de familles dont nombre de leurs membres sont conducteurs de véhicules. Aussi, ces derniers sont-ils appelés, une fois de plus, à plus de vigilance et de prudence, tout en veillant scrupuleusement à l'entretien de leurs véhicules déjà agressés, il faut le dire, par l'état «pitoyable» de nos routes, surtout les chemins de wilayas qui forment le réseau dense des routes du pays. Y a-t-il lieu de rappeler que durant le dernier Ramadhan, pas moins de 182 morts ont été victimes d'accidents de la circulation en Algérie. Combien en faut-il par mois, pour que le conducteur algérien devienne plus sage dans la conduite de son véhicule? Saisissant l'opportunité de cette journée, L'Expression en a profité pour demander à certains responsables sur place, où en était le projet «gelé» d'installation des feux tricolores de la circulation à Alger. Les réponses obtenues ont été «évasives» et ont toutes «renvoyé» notre journaliste au-devant du ministère de l'Intérieur qui «gère» en principe le dossier. Mystère et boule de gomme!