La saison des pluies est devenue synonyme d'effondrements et d'éventuels drames pour les familles demeurant dans les 1990 vieilles bâtisses menaçant ruine, essaimées à travers la seule commune d'Oran, qui ont été recensées par les services techniques de l'APC, au cours du mois de janvier dernier. Plus de la moitié de ces immeubles a été répertoriée dans le seul bas quartier de Sidi El Houari où est concentrée une forte population. Le reste a été recensé dans les faubourgs de Ras El Aïn, les Planteurs, St-Antoine et St-Eugène. Selon une source proche de l'organisme Opgi, une dizaine d'habitations délabrées ont été recensées à Mers El Kebir et Aïn El Turck, des communes côtières du littoral ouest. C'est à Sidi El Houari que le plus grand nombre d'interventions des éléments de la Protection civile est enregistré lors des intempéries, eu égard à l'état de délabrement dans lequel se trouvent les immeubles dans ce bas quartier de la cité. «Nous croisons les doigts lorsque la pluie se met à tomber et, si le temps se détériore encore plus, nous sommes obligés de rester dans la rue pour parer au plus urgent», a commenté un père de famille demeurant dans une venelle transversale du boulevard Stalingrad, dans le quartier de Sidi El Houari. Les petites averses, qui se sont abattues par intermittence à Oran au cours du week-end dernier, ont donné des sueurs froides à quelques familles des quartiers cités en préambule. Fort heureusement, la Protection civile d'Oran n'a pas eu à intervenir et on ne déplore également aucun dégât ni victime. «Nous avons encore en mémoire cette nuit du mois de Ramadhan 2001. Les eaux pluviales ont inondé ma maison et cela aurait été pire si on n'avait pas eu le réflexe de l'évacuer dès les premières averses», a évoqué une mère de famille demeurant dans un haouch à la rue Daho Kadda, dans le quartier Derb.