Durant ces quatre derniers jours, les citoyens habitant le vieux bâti étaient sur le qui-vive. En effet, les vents violents et la pluie qui est tombée sans arrêt ont engendré plusieurs effondrements et glissements de terrain. Hormis les deux victimes d'Oran, une femme et son enfant, à Aïn El Tuck, plus précisément au quartier « Akid-Othmane », une femme âgée de 65 ans a été écrasée par un mur qui s'est détaché d'une maison en construction. La victime se trouve actuellement dans un état grave aux UMC du CHUO, souffrant de plusieurs fractures. Les pouvoirs publics doivent se rappeler tous les drames qui se sont produits au niveau de la wilaya d'Oran et devront se pencher sur la situation ou plutôt sur le phénomène qui prévaut depuis plusieurs années et qui ne cesse de s'accentuer, comme la prolifération des bidonvilles, les constructions illicites. Plus d'une quinzaine d'effondrements partiels ont été enregistrés ces derniers jours au niveau de la ville d'Oran, et recensés par les services de la Protection civile à travers plusieurs quartiers populaires, au niveau d'Eckmühl, de l'avenue Chakib-Arslane, Sidi El-Houari et El-Hamri. Il faut signaler qu'Oran compte plus de 1 990 immeubles menaçant ruine et qui représentent quelque 50 000 logements nécessitant des opérations de réhabilitation ou de démolition. Ces immeubles ne peuvent résister aux récentes catastrophes naturelles, intempéries, séismes. Les sapeurs-pompiers de la ville ont intervenu plus d'une vingtaine de fois pour sauver des vies, alors que les dégâts relevés sur les lieux sont plus ou moins importants. Après l'opération de relogement effectuée à travers plusieurs quartiers de la ville, la wilaya a récupéré 101 immeubles menacés d'effondrement et qui feront l'objet de démolition prochainement.