«La revendication du Smig relève des prérogatives du chef de l'Etat et non d'une tripartite, et encore moins des patrons», déclarait, jeudi dernier, Mme Louisa Hanoune, lors d'un meeting populaire animé au TRB de Béjaïa, à l'occasion de la célébration du 1er Mai. Devant une salle archicomble, le porte-parole du PT est revenue sur tous les sujets d'actualité. Fidèle à elle-même, Mme Hanoune rappellera d'emblée la symbolique du 1er Mai en exhortant les travailleurs à aller de l'avant. Elle débordera rapidement sur l'événement du 1er Mai dans le monde. Tout en estimant que «beaucoup reste à faire», elle relèvera néanmoins qu'«en 2005 et 2006, il y a eu du succès» en prenant pour exemple d'illustration le Venezuela et la Bolivie, deux pays qui ont nationalisé le pétrole. Le même succès s'illustre aussi, pour elle, en France à travers «l'échec cinglant subi par le CPE». Pour l'Algérie, le porte-parole du PT continue à brosser un tableau noir. Du patrimoine bradé au chômage galopant, en passant par la fermeture des entreprises publiques et la mise à la rue de milliers de travailleurs, l'oratrice révélera que «l'argent de la Cnac est reversé aux patrons pour leur permettre de payer les charges sociales». Elle qualifiera, par ailleurs, la réforme de la sécurité sociale de «sauvagerie» et de «catastrophe» en s'indignant du fait que «le cotisant soit obligé de payer la différence entre le prix référentiel du médicament et le prix public». Le porte-parole du PT lancera une pique à l'endroit de l'Accord d'association avec l'Union européenne taxé à l'occasion d'«inégal». La loi sur les hydrocarbures n'a pas été en reste, puisque Hanoune affirme avoir déjà réuni 650.000 signatures contre son application. «Encore, quelques milliers pour saisir officiellement le chef de l'Etat pour l'organisation d'un référendum sur la question», précise-t-elle. Le récent congrès, qui s'est soldé par la reconduction de l'actuel bureau, a été concluant, estime la responsable du PT. Désormais, tout prétendant à un mandat électoral doit signer un engagement qu'en cas de volonté de démission, il avertira en premier le parti. La sortie de Louisa Hanoune, ce week-end, à Béjaïa s'est faite sur des relents électoralistes puisqu'elle a exhorté ses militants et sympathisants à se préparer sérieusement, donnant ainsi l'impression d'une entrée en force lors des prochaines consultations électorales.