La secrétaire générale du parti compte marquer de son empreinte le scrutin du 17 mai. «La politique est un art et chacun de vous doit en faire la démonstration pour que le parti sorte vainqueur de cette échéance électorale.» C'est le message adressé aux militants de son parti par Mme Louisa Hanoune. La secrétaire générale du Parti des travailleurs, en réunissant ce jeudi, à la salle de cinéma Tayeb-Lamari, sise à El Harrach, les cadres de son parti de la wilaya d'Alger, en même temps que se réunissaient ceux de Tamanrasset, a procédé au parachèvement de la restructuration de la stratégie électorale qu'adoptera le PT en vue des prochaines élections législatives. La forte présence féminine dans la salle a confirmé que les festivités qui entourent la célébration de la Journée de la femme, le 8 Mars, vont bon train. Un meeting international, au caractère particulier, est prévu ce jour-là. Il sera conjointement animé par Mme Louisa Hanoune et Saâdia Rahmani, présidente de la commission des femmes travailleuses de l'Union de wilaya de l'Ugta d'Alger. Des femmes syndicalistes d'Europe (Espagne, France) et des pays arabes y sont conviées. Le meeting sera organisé en solidarité avec les femmes palestiniennes. A propos des élections législatives, la porte-parole du Parti des travailleurs a déclaré que celles-ci ne constituaient pas une fin en soi. C'est une parmi d'autres alternatives au débat démocratique qui représente un des puissants remparts pour garantir la souveraineté nationale. Il devrait, par ailleurs, consolider le parachèvement de l'amélioration de la situation sécuritaire que sous-tend la dualité du couple pauvreté-violence, le second prenant racine dans le premier. C'est dire que la souveraineté nationale doit être étroitement liée à la politique de renationalisation que doit livrer l'Etat algérien pour se soustraire du diktat imposé par les institutions internationales financières et bancaires, telles que le FMI et la Banque mondiale. L'économie algérienne a tout intérêt à se mettre sur les bons rails. Sinon, gare aux dégâts de la globalisation et de la concurrence sans merci d'un marché mondial animé par les puissances industrielles, avec comme chef de file les Etats-Unis d'Amérique qui ne laisseront que des miettes. L'occasion pour Louisa Hanoune de revenir sur la stratégie industrielle, la problématique des IDE, les privatisations qui peuvent emporter sur leur passage les fleurons de l'industrie algérienne, à l'instar du complexe sidérurgique d'Annaba, la récente décision de privatisation de l'Enip de Skikda relevant du secteur de la pétrochimie ou alors les difficultés de Sonelgaz. Sans sourciller, la secrétaire générale du PT s'insurge contre la politique de privatisation menée par l'actuel gouvernement, et c'est sans état d'âme qu'elle appelle les Algériens à s'opposer au bradage des richesses nationales. «Tout Algérien a le droit de dire à Chakib Khelil: démissionne!», s'exclame-t-elle, afin de corriger les décisions meurtrières pour que l'on puisse protéger l'outil de travail et le droit des travailleurs. L'Ugta devrait en être le garant. D'autre part, la secrétaire générale du PT a pris acte de la déclaration du ministre de l'Intérieur, M.Zerhouni, qui a promis une transparence et une crédibilité sans égal au scrutin du 17 mai. Elle estime, pour sa part, que ces élections se dérouleront dans un climat sécuritaire nettement plus favorable qui empêchera les irrégularités et les violences qui ont entaché les précédentes élections, et en particulier celles de 1997. Par ailleurs, Louisa Hanoune s'interdit toute immixtion dans «l'affaire El Islah», mais précise, toutefois, que cela soulève la problématique de la tenue du congrès des partis, en général, et s'il y a décision administrative, elle aurait dû être rendue publique. D'autre part, elle s'est étonnée d'apprendre que son parti était la cible de l'UDR, lors de réunions animées par ce dernier. «Un parti sans agrément qui devrait s'occuper de son programme, s'il en a un», a-t-elle déclaré, sans trop s'appesantir sur cette histoire. Cependant, le nomadisme politique et les tentatives de corruption des partis ont été et seront certainement les sujets forts que mènera la secrétaire générale du Parti des travailleurs, lors de cette campagne à laquelle elle compte donner un cachet particulier.