La porte-parole du Parti des travailleurs (PT), Mme Louisa Hanoune, a animé, jeudi dernier, un meeting populaire au Théâtre régional de Béjaïa (TRB), au terme duquel elle demande au président de la République de “convoquer un référendum populaire pour permettre au peuple algérien d'exercer son droit démocratique afin de rétablir la souveraineté nationale sur les richesses du pays”. Pour cela, l'oratrice évoquera la pétition initiée par son parti qui table sur la collecte de un million de signataires d'ici la fin de l'année en cours. “Pas moins de 650 000 Algériennes et Algériens issus des 48 wilayas du pays, ont déjà signé le serment du 24 février 2005”, a-t-elle soutenu. Pour rappel, cette pétition plaide en faveur d'une remise en cause inconditionnelle du processus de privatisation enclenché par le gouvernement algérien, en exigeant “l'abrogation de toutes les décisions contraires à l'article 17 de la Constitution”. Et d'ajouter : “La loi du 20 mars 2005, qui dénationalise les hydrocarbures et rétablit le système des concessions”, au “programme de privatisation des entreprises publiques, banques et assurances” et à “la concession des terres agricoles publiques”. Tout comme elle préconise la nécessité de préserver “le droit à la santé et à l'instruction en renonçant au projet des réformes hospitalières, de l'école et de l'université”. S'en prenant au programme du gouvernement, la responsable du PT dira : “Nous sommes consternés de constater que le gouvernement algérien continue à appliquer à la lettre les recommandations du FMI qui accentue les pressions sur notre pays”. Evoquant la question des salaires, Mme Hanoune estimera que “tous les paramètres plaident pour une augmentation des salaires, contrairement aux déclarations du Chef du gouvernement. Le taux d'inflation est réduit à 1,6%, alors que celui de la croissance s'élève à 5,6%. Le SNMG ne doit pas être au-dessous de 25 000 00 dinars”. La porte-parole du PT a également révélé que “de simples coopérants touchent des salaires faramineux, au moment où des pères de famille algériens continuent à percevoir 3 000 DA/mois (filet social), dont certains d'entre eux dépassent dix années de service”. Revenant sur la dernière grâce présidentielle en faveur des journalistes condamnés par la justice, Louisa Hanoune considère ce geste “d'un pas positif”, mais il doit concerner tous les journalistes. “On ne peut pas parler de liberté de la presse ou de démocratie tant qu'un journaliste demeure toujours en prison”, a-t-elle martelé. KAMEL OUHNIA