Cet entretien a touché à toutes les questions qui animent la scène politique nationale et les dossiers économiques, sécuritaires et sociaaux. Mais, pour la première fois, le président de la République, Abdelmadjid Tebboune, aborde le cas de l'organisation obscurantiste Rachad. Dans ce sens, Abdelmadjid Tebboune a souligné que «Rachad a commencé a mobiliser tous azimuts, a donner des instructions pour affronter les services de sécurité et l'armée. Le MAK a tenté d'agir avec des voitures piégées. Face aux appels à la violence, la patience a des limites», a-t-il déclaré dans un long entretien au magazine français Le Point. Cette déclaration a été aussi étayée par une autre, plus claire et prépondérante, par rapport à l'Armée nationale populaire en indiquant dans ce registre que «Le poids de l'armée est une réalité positive. Si nous n'avions pas une armée aussi moderne et aussi professionnelle, la situation en Algérie serait pire qu'en Libye ou en Syrie. L'armée ne fait plus de politique», a-t-il précisé. Ces deux aspects de l'entretien revêtent un caractère prépondérant de par la clarté et la détermination que recèle la position de l'Algérie, dont la démarcation renseigne sur la nouvelle démarche quant à la gestion des menaces et des risques, qui sur le plan de nos frontières, qui sur le plan interne, pour couper court avec les nébuleuses et les organisations à la solde des officines étrangères dont la feuille de route consiste à déstabiliser l'Etat national dans le cadre du plan «printaniste», concocté dans les laboratoires des puissances impérialistes et néocolonialistes. Pointer du doigt la nébuleuse «Rachad» comme une menace à la Sécurité nationale, aux côtés d'une autre force obscure à la solde des impérialo-sionistes, à savoir le MAK, c'est une manière de rappeler à ceux qui voient en l'Algérie une proie facile, que le temps de la récréation est terminé. Cette évolution dans l'approche politique met un terme à la spéculation quant à la menace islamiste aux ramifications internationales incarnée par l'organisation obscurantiste «Rachad». C'est dans cette logique, que le «Hirak» 2 a pénétré le Mouvement populaire du 22 février 2019 et son élan historique porteur d'un changement démocratique et social. Le danger a commencé à s'esquisser au moment de la récupération et de la manipulation dudit Mouvement populaire en l'orientant vers des positions de clivages et de confrontations avec l'institution militaire dans la perspective de faciliter la propagation du climat de chaos tel qu'il a été conçu et préparé par les mentors de cette organisation obscurantiste- à savoir «Rachad» et ses sbires. Les attaques contre l'Armée nationale populaire visaient surtout l'Etat national en usant de guerre de la quatrième génération où la propagande mensongère et la manipulation tendancieuse sont les instruments idoines pour semer le climat de pourrissement et de chaos programmé. Choisir l'organisation islamiste «Rachad» et le MAK comme une menace contre la Sécurité nationale de l'Algérie et de sa souveraineté nationale, est une décision, voire une démarche stratégique qui consiste à déterminer les priorités sur le plan de la Sécurité nationale et de la stabilité du pays. C'est dire que la boucle est bouclée et que l'enjeu de la situation interne du pays sur le plan politique est bel et bien cernée et délimitée. Cette clarification va permettre à la classe politique et à la société, en sa qualité de dynamique sociétale, d'agir sur la base de cette nouvelle conception qui coupe court à la déferlante qui polluait la Toile et les réseaux sociaux en faisant de la propagande insidieuse à l'égard des institutions de l'Etat, un thème visant à galvaniser les esprits crédules en les utilisant comme carburant de la déstabilisation du pays.