L'étau se resserre sur les organisations des Frères musulmans et les variantes islamistes évoluant dans le même giron de cette grande nébuleuse tentaculaire et à dimension supranationale. La Turquie d'Erdogan a été contrainte d'ordonner et de sommer les organisations islamistes qui pullulent en Turquie de se tenir à carreau et de ne plus s'attaquer au président égyptien, Abdel Fattah al-Sissi au risque de se voir rapatrier chez elles. Cette tournure renseigne sur les enjeux stratégiques qui déterminent les relations entre Etats dans le cadre de la nouvelle géopolitique de la région de la Méditerranée orientale. Les intérêts priment, c'est le premier cours basique que tous les observateurs et les experts en relations internationales apprennent dans leur cursus. Les chaînes de télévision et des supports médiatiques multiformes qui activent en Turquie sous la houlette des organisations islamistes et leurs alliés, ne parlent plus du président égyptien. Elles ne condamnent pas cette nouvelle situation qui est calamiteuse sur leur raison d'être en tant que mouvement d'«opposition» à la solde des forces étrangères et des officines obscures. La branche algérienne de cette nébuleuse frériste a opté pour une stratégie de l'autruche, elle n'a pas pipé un mot quant à l'attitude et les mesures d'interdiction prises par le président turc, Erdogan à l'encontre de leurs «frères» dans le djihad et le «combat pour l'instauration de l'Etat islamique». Les cyberpropagandistes algériens d'outre-mer excellaient à travers leur dithyrambe à l'égard de celui qu'ils voyaient en lui le «khalifat el mountader» de la Oumma islamiya. Ces guimauves à la solde de leurs maîtres de l'étranger, ne savent plus à quel saint se vouer, elles sont déboussolées, mais elles n'osent jamais tirer à boulets rouges sur Erdogan, elles préfèrent détourner l'attention en orientant leur propagande nauséabonde vers l'Algérie en la traitant de tous les noms d'oiseaux. Le masque est tombé, rien ne peut se dissimuler, les islamistes de Rachad, fervents défenseurs du modèle turc, sont désignés comme un prolongement organique des forces étrangères comme cela est attesté par leur présence en Turquie, mais aussi la protection et les financements dont ils bénéficiaient. Après les islamistes de l'Egypte et leurs chaînes, le tour viendra nécessairement pour les islamistes algériens qui ne daignent pas afficher leurs accointances et leurs connivences avec des puissances étrangères et des organismes internationaux qui les instrumentalisent pour asseoir leurs agendas néocolonialistes contre les Etats souverains et qui ne s'inscrivent pas dans le giron de l'abdication à la logique dominatrice et impérialiste. Les islamistes algériens et, plus précisément ceux du Rachad et son ancêtre l'ex-FIS dissous, sont dans une situation peu reluisante, surtout que le soutien de la Turquie n'est pas assuré éternellement. Les intérêts entre les Etats est plus prépondérant et primordial. Sale temps pour les instruments de la propagande contre l'Algérie et les outils du Makhzen et de tous les organismes les plus offrants. Le Mouvement populaire du 22 février 2019 avait donné le «la» pour une Algérie démocratique et de justice sociale. Ce slogan sera capitalisé dans la perspective de démasquer les visées et les objectifs des forces obscures qui s'attellent via des soutiens émanant de l'étranger et du Makhzen pour cibler l'Etat national et le véritable processus du changement institutionnel et sociétal. Les objectifs de l'islamisme obscurantiste sont désavoués par les patriotes algériens, c'est une étape décisive dans le but d'asseoir un front interne face aux risques et menaces dans le cadre de la nouvelle reconfiguration géopolitique du monde. La mobilisation des forces vives sera à même de déjouer les plans ourdis par les puissances étrangères et leurs agents islamo-ongistes qui sont maintenant dans une posture peu reluisante après le changement qui vient de se faire en Turquie, le lieu de la présence protégée de toutes les organisations se reconnaissant dans le giron des Frères musulmans et leurs succédanés.