Il est l'un des rares footballeurs algériens à avoir su allier sport et études De Sétif il est, à Sétif il est resté. Mais cela ne veut, absolument, pas dire qu'il reste attaché à cette ville d'une manière obsessionnelle. L'homme ambitionne, d'ailleurs, de reprendre le collier comme entraîneur et serait prêt à étudier toutes les propositions, bien qu'il affirme ne pas en manquer. Lui c'est Djihad Boulahdjilet, un entraîneur dont la carrière de joueur a été particulièrement riche et qui, aujourd'hui, s'occupe des écoles de sport dans la wilaya de Sétif sous l'égide de la DJS dont il est l'un des cadres techniciens. Boulahdjilet est l'un de ces rares joueurs en Algérie qui ont su allier études et football de haut niveau. Pourtant, étant gosse, il ne pensait pas aller aussi loin en tant que joueur. C'est à l'USMS qu'il a fait son apprentissage de footballeur, un club où il a signé sa première licence en 1973. Il y jouera jusqu'en 1re année seniors. «J'étais plutôt junior et l'entraîneur avait estimé que j'avais assez de capacités pour évoluer dans la catégorie supérieure», nous a dit Djihad. Une fois son bac dans la poche, le jeune Boulahdjilet, prend la route d'Alger pour s'inscrire à l'ISTS. Il y passera 5 années jusqu'à l'obtention de son doctorat en football. Parallèlement à ses études, il a poursuivi sa carrière de footballeur. Comme à l'ISTS, il avait eu comme enseignants Rabah Saâdane et Noureddine Saâdi, c'est vers le MB Tablat qu'il s'est orienté, un club qui, justement, avait été entraîné successivement par les deux personnes en question. Il a participé ainsi à la montée du MBT en division 2, ratant, par la suite, de peu l'accession en division 1. Au sein de cette équipe évoluaient des joueurs à l'expérience reconnue comme le regretté Bouaichaoui, Zaghzi, Aoulmi, Amenouche ou Bourbala. Une fois son diplôme obtenu, il retourne à Sétif mais pas à l'USMS.C'est en effet, l'Entente qui l'attire et il ne le regrettera pas car avec ce club il remportera la coupe d'Afrique des clubs champions en 1988, la coupe afro-asiatique des clubs champions en 1989, un championnat d'Algérie en 1987 et une coupe d'Algérie en 1990. Un palmarès bien rempli. En 91-92, ses dirigeants lui demandent de prendre la tête du staff technique et depuis, il n'a plus quitté la carrière de technicien, entraînant l'USMS, l'USC, le MOB ainsi que l'ESS en 1994, 1996, 1997, 2001 et 2002. Depuis quelque temps, il a pris du recul, devenant le coordinateur des écoles de sport dans la wilaya de Sétif. Une tâche qui consiste en la prospection de jeunes talents comme celle qui l'avait vu participer l'été dernier à l'opération initiée par le MJS consistant à opérer une sélection de joueurs appelés à être regroupés au lycée sportif de Draria. «Ceux de Sétif nous les avons gardés, sur place puisque l'ESS a ouvert un centre de formation, mais d'ores déjà, nous sommes en plein sur une seconde opération qui aura lieu l'été prochain», nous a-t-il dit. Cela veut-il dire qu'il a mis une croix sur le métier d'entraîneur? «Absolument pas. Je reçois des propositions et suis prêt à en étudier d'autres. Je crois que le terrain me manque. Je pense reprendre avec un club à l'intersaison», conclura-t-il non sans nous signifier que le travail vers les jeunes est d'une extrême passion.