Une convention a été signée, hier, entre le ministère de l'Education nationale et l'Agence française de développement. Elle porte sur un projet d'appui à la qualité du secteur éducatif (Paqse). D'une durée de quatre années (2006-2009), le projet est doté d'une enveloppe financière de 6 millions d'euros. Le protocole d'accord a été signé en présence du ministre de l'Education nationale, M.Boubekeur Benbouzid, et de l'ambassadeur de France en Algérie, M.Hubert Colin de Verdière. Une première convention d'un montant de 1,5 million d'euros sera destinée à couvrir les frais de gestion et de mise en oeuvre de l'assistance technique nécessaire à la préparation du Paqse. Une subvention complémentaire d'un montant de 4,5 millions d'euros permettra de financer, à partir de 2007, toutes les composantes du projet. Le projet vise à valoriser les ressources humaines par le développement des outils de formation en gestion et en pédagogie des cadres du secteur de l'éducation nationale. Ce projet ambitionne également de soutenir le projet d'établissement dans l'enseignement secondaire et d'offrir une assistance technique pour l'identification des caractéristiques fonctionnelles des lycées pour améliorer leur gestion pédagogique et administrative. Il est également question de créer un comité de pilotage du projet dont la présidence sera confiée à un cadre du ministère de l'Education nationale. M.Benbouzid a qualifié ce projet de «très important». Il vise, dit-il, à améliorer la gestion des différentes structures éducatives à travers le pays. Il estime qu'il va aider à valoriser les ressources humaines de son secteur. «Les réformes en matière de programme et de formation des formateurs engagées dans le secteur de l'éducation doivent être complétées par la réforme de la gestion de ces structures», a-t-il lancé. De son côté, le directeur de l'AFD, M.Denis Cassat, a souligné que son organisme ne veut pas, à travers cette convention, transposer le système éducatif français en Algérie «mais bien porter l'expérience française dans ce domaine afin d'améliorer la gestion des structures éducatives». Pour sa part, l'ambassadeur de France en Algérie a estimé que cette convention est préparée minutieusement entre les cadres algériens et les experts français du secteur pour établir un certain nombre d'axes tels l'idée de «un projet pour chaque établissement». «Le projet répond bien à la commande formulée par les deux Etats qui consiste à mettre en synergie les talents et les compétences humaines que recèlent les deux pays». Il faut souligner que le secteur de l'éducation nationale a bénéficié, en novembre 2005, de la part de l'Union européenne d'une enveloppe de 19 millions d'euros destinée à la formation des personnels. Cette enveloppe s'inscrit dans le cadre du projet Education Meda II.