Cette mesure brutale a touché des enseignants qui, pour la plupart, occupaient ces postes depuis plus de sept ans, à une époque où certains avaient préféré tourner le dos à cette profession. Les jeunes enseignants ont eu le courage de rejoindre leur poste dans les zones les plus reculées de la wilaya pour assurer aux enfants une scolarité normale, et ce, malgré l'insécurité et la peur qui y régnaient à l'époque. Les licenciements sont intervenus bien après que les concernés eurent entamé l'année scolaire, sans se soucier un seul instant de leur avenir qui allait basculer dans le néant. Du jour au lendemain, ils se sont retrouvés à la rue sans aucune considération ni aucune reconnaissance pour le travail extraordinaire, il faut avoir le courage d'avouer, qu'ils avaient accompli depuis leur recrutement. Selon certains enseignants concernés par ces licenciements, «cette mesure inhumaine n'arrange nullement les élèves, dans la mesure où ce sont eux, en premier, qui vont payer le prix d'une décision (jugée) arbitraire. Après cinq mois de travail dans des conditions très difficiles, on nous jette dehors comme de vulgaires chiffons. C'est en fait un drôle de cadeau de la Direction de l'éducation à l'occasion de la nouvelle année 2002. Nous comptons énormément sur la compréhension du wali et du directeur de l'éducation pour qu'ils étudiaient notre situation afin de nous trouver une solution, ne serait-ce qu'a titre provisoire jusqu'à la fin de l'année scolaire.» Pour sa part, le directeur de l'éducation, M.Nezzar, dira, lors d'un point de presse organisé au siège de la direction de l'éducation, en présence des représentants de la presse locale, que «cette décision était inconfortable dans la mesure où le secteur accusait un surnombre - une quarantaine de postes - à cela s'ajoute l'application de la nouvelle formule prise par la tutelle qui consiste à centraliser les salaires au niveau du Trésor. De ce fait, nous nous sommes retrouvés confrontés au visa du contrôle financier de la wilaya.» Les enseignants touchés par cette mesure continuent à affluer au siège de la D.E à la recherche d'une explication et d'une réponse à leurs doléances.