La justice s'attelle à adopter des systèmes de gestion plus efficaces. La modernisation de la justice était au centre des débats, jeudi dernier, au cours d'un séminaire régional des chefs de juridictions organisé à Tizi Ouzou. Constituant une partie intégrante de la réforme de la justice, la modernisation de ce secteur semble être apparemment l'une des priorités de l'heure, si l'on se réfère surtout aux interventions des participants à cette rencontre. D'emblée donc, et ouvrant le bal des communications, M.A.Henni s'est étalé, dans son exposé, en mettrant l'accent sur les choix des priorités et les orientations principales susceptibles de déboucher vers une stratégie allant dans le sens de la modernisation de la justice. «Ce genre de rencontres s'inscrit dans l'optique de consolider notre point de repère pour impliquer l'action de réflexion des spécialistes dans le cadre des séries de rencontres avec les chefs de juridiction», a-t-il souligné pour expliquer l'objectif de ce séminaire. En somme, selon lui, la justice s'attelle à adopter des systèmes de gestion plus efficaces en mesure de développer et optimiser l'exploitation des nouveaux outils modernes existants. Ainsi, la numérisation de l'archive judiciaire et la création d'un système de gestion automatisé pour l'exécution des mandats d'arrêt et extraits d'emprisonnement en collaboration avec la police judiciaire sont, entre autres, autant de recommandations relatives à la modernisation de la justice. M.Mahieddine Rachid, un autre responsable au niveau du ministère de la Justice a, pour sa part, axé son intervention sur les systèmes d'information réalisés. Ces derniers permettront d'assurer un traitement des affaires depuis l'enroulement et déterminer le besoin exact en magistrats ainsi que des perspectives de numérisation des archives juridiques et historiques. En outre, les nouveaux systèmes de gestion interviendront aussi dans les affaires carcérales. D'autre part, M.Brahim a évoqué la politique de sécurisation de l'informatique au sein du ministère de la Justice. Abordant dans le même ordre d'idées, Mme Barka a parlé du réseau sectoriel qui permet la circulation de l'information et la consultation des bases de données ainsi que le rapprochement des juridictions éloignées. Cela par la mise en place du système d'interconnexion et même de la prochaine introduction du réseau satellitaire. Enfin, dans l'optique d'assurer une plus grande fluidité et transparence dans le traitement de la demande citoyenne, notamment les dossiers judiciaires de toute nature, de nouveaux modules sont aujourd'hui fonctionnels. Ainsi, désormais, les personnes nées à l'étranger profitent des mêmes avantages d'accessibilité que celles nées en Algérie.