Sur un rythme soutenu, le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar, poursuit les concertations avec les groupes industriels publics, en vue d'établir une cartographie des capacités réelles de production et du volume d'obstacles et de problèmes à surmonter. Après le groupe Elec El Djazaïr et le groupe Ferrovial, le ministre a reçu lundi les responsables du Groupe public des industries locales Divindus. C'est du moins ce qui ressort du communiqué du ministère. Spécialisé dans le préfabriqué et la gestion des zones industrielles, le Groupe Divindus, se trouve dans la même situation que les grands groupes industriels du pays, souffrant des effets de la crise sanitaire, essentiellement d'un stress qui impacte sérieusement et qui se répercute inévitablement sur les capacité de production. Ce sont les résultats d'une politique d'accompagnement et de management qui, en dépit d'une dépense outrancière durant ces dernières années, pour ramener le secteur à un fonctionnement normal, les groupes industriels publics ont enregistré un recul de près de 3% sur leurs chiffres d'affaires. Les causes de telles dérives s'expliquent selon les observateurs, par les effets néfastes du poids de l'administration dans la gestion de ces groupes. Cette dernière a été au centre des décisions, et de la détermination des objectifs et ce en plus d'une instabilité des cadres dirigeants, où certaines grandes entreprises ont vu le passage de plusieurs P-DG, en un temps très court. À cela s'ajoute, une absence cruelle de vision à moyen et long terme, en matière de ressources humaines, ce qui a accentué le rétablissement d'un système méritocratique, basé sur les compétences. À ce titre, la rencontre avec le ministre de l'Industrie a été l'opportunité pour le Groupe Divindus, de «présenter sa situation et ses principaux projets futurs, ainsi que les difficultés et les problèmes auxquels il se heurte, notamment en ce qui concerne l'aspect financier, le recouvrement des créances et l'examen en détail des solutions et des voies susceptibles de relancer le Groupe, en particulier les filiales, qui pâtissent de grandes difficultés, et de relever la nécessité d'opérer des refontes structurelles lui permettant de réaliser un développement durable». Fort de 14 filiales activant essentiellement dans la production des matériaux de construction, la transformation du bois et dérivés, l'éclairage public et la gestion des zones industrielles, le Groupe Divindus implanté sur tout le territoire, passe pour être un maillon incontournable de la relance et de la diversification économique, dans la mesure où sa contribution, en matière de création d'emplois et de richesses, est incontestablement importante. Cela étant, il est dans le besoin, d'un plan d'accompagnement à même de lui permettre d'améliorer ses performances et leurs répercussions sur l'économie nationale. À cet effet, le ministre a tenu à souligner la nécessité de prendre «des mesures d'urgence devant permettre au Groupe Divindus de conforter sa place sur le marché national au regard de la grande importance qu'il revêt, notamment en ce qui a trait à la création de postes d'emploi, estimant que le Groupe dispose de toutes les compétences et des moyens nécessaires pour réaliser ses objectifs, et de doubler les capacités d'exportation dans les filières où le Groupe possède des capacités, et saisir les offres de partenariat avec les opérateurs privés locaux».