Encore tenaces et résistantes, les anciennes pratiques qui consistaient à baliser le terrain pour les basses manoeuvres des spéculateurs et des lobbys de la consommation à grande échelle, continuent de miner le secteur du commerce, et le quotidien du consommateur. Parmi les pratiques les plus répandues, la rumeur passe pour être l'arme fatale des spéculateurs, dans la mesure où elle concourt à créer des besoins de consommation qui n'existent pas. Autrement dit, il suffit de crier à la pénurie, pour, d'une part, susciter une frénésie chez le citoyen et d'autre part justifier une hausse des prix, hypothétiquement basée sur le principe de l'offre et de la demande. C'est ce à quoi a dû faire face le ministère du Commerce, hier, après l'apparition de rumeurs sur un manque dans les stocks de farine. À cet effet, le directeur général de la régulation et l'organisation des marchés au ministère du Commerce, Sami Koli, a affirmé, que «les fausses informations faisant état de l'existence d'une ''pression'' sur la farine au niveau des marchés, soulignant que tous les produits de consommation étaient disponibles et faisaient l'objet d'un suivi par les ministères du Commerce et de l'Agriculture, notamment à la lumière de la conjoncture sanitaire actuelle. Des parties malveillantes cherchent à donner de fausses informations sur le manque de farine au niveau des marchés, à des fins douteuses». Des fins connues depuis des années, où le poids du diktat imposé par les barons des conteneurs et de la spéculation, n'a épargné aucun produit alimentaire ou agricole, notamment durant les fêtes et les périodes de grande consommation. De la pomme de terre à la viande, passant par l'huile et le lait, les mercenaires du marché de la consommation, tentent toujours de maintenir leurs fondamentales activités, en l'occurrence, répandre l'intox, pour provoquer les crises. Pour cet épisode, il se sont heurtés à la véracité des chiffres et à la fermeté des réponses du secteur, qui indiquent que «les minoteries, au nombre de 432 sur le territoire national, produisent actuellement sans relâche, elles bénéficient de quantités importantes de blé tendre qui s'élèvent à 317 000 quintaux utilisées dans la production de 24 000 quintaux de farine. Cette quantité nous suffit et suffit même à nos voisins». Cela étant, les appareils de corruption et de spéculation ont développé des techniques parfaitement huilées pour échapper aux différents systèmes de contrôle, notamment le fisc.