Après une longue série de consultations avec les grands acteurs de la scène économique, notamment les groupes industriels publics et les organismes de soutien à l'investissement, le ministre de l'Industrie, Ahmed Zeghdar a rencontré lundi dernier, les présidents des groupes parlementaires. Les axes stratégiques de la relance du secteur ont été débattus lors de cette rencontre, qui s'est articulée autour de l'évaluation des moyens et des capacités de production de l'oxygène médical. Les urgences étant imposées par la situation pandémique, il s'agira d'arriver à des niveaux de production à même de satisfaire la demande actuelle des hôpitaux et des malades, et de prévenir une éventuelle recrudescence des cas de la contamination par la Covid-19. Il faut dire que cette 3e vague à révélé des failles et des dysfonctionnements dans la gestion et la distribution de cette matière vitale, qui ont pesé lourdement sur les actions de lutte. Néanmoins, s'il y a une leçon à retenir, c'est, sans conteste, celle de continuer de réagir durant les accalmies. Autrement dit, c'est durant ces périodes que la gestion de la pandémie devait être plus efficace et conséquente, et non pas lors des urgences. À ce titre, Zeghdar a fait part de «la mobilisation du secteur industriel public et privé pour satisfaire les demandes de certains produits médicaux, particulièrement l'oxygène médical». Une mobilisation qui s'étend à toutes les structures susceptibles de fournir de l'oxygène aux normes exigées, comme le rappelle le ministre, qui précise qu'hormis la prochaine entrée en service de l'usine de Bethioua, à Oran, avec une capacité de production de 100 000 litres/jour; le ministre rappelle que «les usines de fer et d'acier ont rendu leur oxygène industriel, compatible aux normes requises dans l'usage médical, aux hôpitaux». En dehors des actions lancées en vue de cerner cette situation d'urgence, il était incontournable de mettre en place une forte coordination entre les secteurs concernés, en vue de ne laisser aucun espace aux impondérables, et aux erreurs de gestion. À ce sujet, Zaghdar, souligne que «la gestion de ce dossier se fait en coordination avec les secteurs concernés, à savoir: la santé, l'industrie pharmaceutique, l'intérieur ainsi que celui de l'énergie, s'agissant des volets techniques liés à l'accélération des travaux de réalisation d'usines de production d'oxygène». En réaction aux priorités fixées par le ministre, les présidents des groupes parlementaires ont témoigné leur satisfaction suite aux décisions et aux actions entreprises pour la gestion de la pandémie et se sont dit prêts à déployer les efforts nécessaires pour soutenir ses actions. Il faut dire que la mobilisation des secteurs et les groupes parlementaires, dénote une nature nouvelle dans la relation entre les membres de l'Exécutif et le Parlement, contrairement au dialogue de sourds qui existait par le passé. Cela ne manquera sûrement pas d'avoir des retombées positives et constructives sur l'émergence d'une vision forte et consensuelle sur la gestion des affaires du pays. C'est dans ce contexte, que les groupes parlementaires se sont interrogés sur «le sort du projet de loi sur l'investissement et les mécanismes idoines pour la gestion du foncier industriel, se disant prêts à promouvoir le travail complémentaire entre les deux instances, exécutive et législative, dans l'intérêt du pays».