Dans le sillage des événements qui ont ébranlé le pays, le secrétaire général du RND a organisé une rencontre avec la presse, dans laquelle il a abordé les différents aspects de la conjoncture actuelle. D'emblée, Tayeb Zitouni annoncera que « aussitôt les événements de Kabylie et des incendies qui ont ravagé différentes régions du pays connus, le parti a installé une cellule d'urgence pour le suivi de la situation ». Il rappellera que « le parti a soutenu les efforts de solidarité et suivi les événements depuis leur avènement et ce, en collaboration avec les élus locaux des wilayas touchées, ainsi que les députés », dira-t-il. S'étalant au sujet des incidents de Kabylie, particulièrement, il n'omettra pas de citer l'assassinat de Djamel Bensmaïl. À ce propos, « à ceux qui veulent investir dans les malheurs des Algériens, nous leur dirons soyez sans crainte, l'Algérie n'abdiquera pas ». Saluant « les efforts des Algériens et des différentes institutions nationales », Zitouni rend hommage au peuple algérien qui « a défait les fils de la toile tissée par ces marchands des crises des peuples, au service de leurs maîtres d'outre-mer ». Il dira « avoir accueilli avec fierté la mobilisation citoyenne et l'élan de solidarité des Algériens, mettant à terre tous les plans machiavéliques ». Il lancera, par ailleurs, un appel solennel aux autorités algériennes, afin de « réclamer aux autorités françaises, la remise de Ferhat Mehenni à l'Algérie, lui et son soi-disant gouvernement pour les présenter devant la justice ». Au sujet des assassins présumés de Djamel, il réclamera « la peine de mort… Autant pour ceux-là que ceux qui enlèvent, assassinent les enfants, ceux qui attentent à la sûreté de l'Etat et ceux qui incendient les forêts ». Faisant le lien avec le MAK au sujet de l'assassinat de Benmaïl, il appellera l'Etat algérien « à libérer les populations en Kabylie de l'emprise des tenants du MAK. Ceux-là même qui les empêchent de s'exprimer librement et d'aller voter ». Fustigeant les tenants du pourrissement, « qui appellent depuis leur exil à constituer des commissions d'enquêtes indépendantes au sujet des incendies et autres malheurs qui frappent l'Algérie », Zitouni confiera que « ce sont ceux-là même qui réclament une période de transition ». Le chef de file du RND, appelle également l'Etat à « élaborer des lois pour criminaliser le port de drapeaux autres que celui de l'Algérie. nous demandons une loi claire pour les punir ». C'est également un RND avec un ton nuancé qui s'est exprimé, hier, sur des sujets touchant à la bureaucratie au niveau du secteur de la santé, en évoquant la crise de l'oxygène et les problèmes y afférents. Concernant le « voisin du mal », comme il aime à le qualifier, il dira que « ce pays et son allié l'entité sioniste ne pourront jamais investir dans les malheurs des Algériens. Le Maroc a offert une tribune à cette entité pour attaquer notre pays. Par leurs actes et leur rapprochement, ils admettent que l'Algérie est une force incontournable ». Il n'omettra pas, à ce sujet, de saluer la diplomatie algérienne dont il se dit fier. Et d'ajouter que « le dossier du Sahara occidental est une affaire de suppression du colonialisme en Afrique et dans le monde, qui est toujours entre les mains de l'ONU », a-t-il ajouté. À une question de L'Expression au sujet des récentes déclarations du ministre sioniste des Affaires étrangères, disant que « l'Algérie est un allié de l'Iran dans la région ». Zitouni répondra que «c'est une volonté de casser les Etats, comme ce fut le cas pour la Syrie, l'Iran et d'autres. Mais notre diplomatie est souple et étudiée de l'avis de tous ». Au sujet d'une question de L'Expression, relative aux élections locales, Zitouni laisse entendre un possible report au vu de la situation générale du pays, notamment la tragédie des incendies et la pandémie de Covid-19.