Le traitement, par le géant des réseaux sociaux, Facebook, de l'information relative aux incendies et aux événements tragiques ayant marqué la région de Kabylie, n'a pas été du goût des autorités algériennes et elles n'ont pas tardé à le faire savoir. C'est Belhimer, ministre de la Communication, qui a haussé le ton, à travers un communiqué diffusé, hier, par l'APS. Evoquant une « souveraineté numérique nationale » à préserver, Belhimer, a affiché la détermination de l'Etat algérien à « protéger son peuple contre les activités et les plans subversifs que renferment des contenus relayés récemment, sur Facebook », allusion faite aux nombreux posts émanant de milieux proches et de leaders d'organisations terroristes, Rachad et le MAK, pour ce qui est de la gestion des autorités algériennes des incendies de Tizi Ouzou et des incidents survenus parallèlement. Les images atroces et barbares du lynchage du jeune Djamel, dont la famille a demandé expressément de retirer toutes les vidéos relatant son assassinat, Belhimer s'interroge sur « le fait de permettre le partage de photos violentes et horribles portant atteinte à la dignité humaine et aux valeurs morales universelles ». Le ministre de la Communication n'omettra pas de faire le rapprochement avec les restrictions ayant frappé les publications sur les horreurs du colonialisme en Algérie et les atrocités de l'entité sioniste commises contre les enfants et les populations civiles, en Palestine. « Les images odieuses de la colonisation avaient été masquées, pour la seule et unique raison d'empêcher le peuple algérien de faire connaître l'histoire de son pays », écrit-t-il et d'affirmer que « le même constat a été observé lors de la dernière agression sioniste contre les habitants d'El Qods et de Ghaza ». Il soulignera le blocage de profils les ayant soutenus publiquement et les publications pro-palestiniennes l'ont été également. estimant que ces contenus sont « une menace pour les intérêts et la renommée de l'Algérie » ; il soulignera la détermination de l'Etat « à prendre toutes les mesures et procédures légales contre ce compte pour l'amener à traiter l'Algérie au même titre que les autres pays ». Belhimer ne s'empêche pas non plus de souligner le poids politique de cette démarche de Facebook, qui contredit ses « déclarations officielles », constituant ainsi « une arme dirigée contre les peuples et les Etats au service des intérêts de lobbies hostiles et de leurs sbires », dira-t-il, avant de préciser que les cas de violation des droits de l'Algérie sont nombreux et vérifiables.