La Haute commission électorale libyenne (HNEC) a clos mardi la plateforme des inscriptions en ligne avec plus de 2.83 millions de Libyens inscrits pour les élections présidentielle et législatives prévues en décembre, a-t-elle annoncé lors d'une conférence de presse à Tripoli. Depuis le «début des inscriptions le 14 juillet jusqu'à la fin du délai le 17 août, 2.830.971 Libyens et Libyennes se sont inscrits sur le registre des électeurs» pour ces élections cruciales mais entourées d'incertitudes, a indiqué la Haute commission. Les ressortissants libyens résidant à l'étranger pourront, eux, s'inscrire en ligne dès mercredi et pourront voter dans les ambassades libyennes de leur pays de résidence. Les inscriptions pour la diaspora libyenne vont se poursuivre jusqu'au 17 septembre, a précisé en conférence de presse le directeur de la Haute commission Imad al-Sayeh. Le pays de quelque sept millions d'habitants tente de s'extraire d'une décennie de violences depuis la chute du régime de Kadhafi en 2011, un chaos marqué ces dernières années par l'existence de pouvoirs rivaux dans l'Est et l'Ouest. La fin des combats à l'été 2020 avait été suivie en octobre de la même année par la signature d'un cessez-le-feu entre rivaux qui semble depuis globalement respecté. En début d'année, un gouvernement unifié et transitoire a été installé, sous la houlette de l'ONU, avec pour mission d'unifier les institutions et de mener le pays à des élections législatives et présidentielle le 24 décembre. Mais après cette embellie politique partout saluée comme «historique», les divisions ont rapidement refait surface, tandis que la tenue de ces élections devient de plus en plus hypothétique, qui plus est en l'absence d'un cadre constitutionnel censé régir le double scrutin. En l'absence d'une Constitution en Libye, abolie par le régime Maamar El Gueddhafi en 1969, 75 responsables libyens de tous bords sont appelés depuis des mois -selon la feuille de route du processus établie par l'ONU- à s'accorder sur un cadre constitutionnel. Mercredi au cours d'une session en visioconférence, ils ont une nouvelle fois échoué à trouver un compromis, malgré les pressions répétées de l'ONU.Le directeur de la Haute commission électorale a affirmé mardi attendre la préparation des lois électorales pour ouvrir la voie aux candidatures.