Le Comité constitutionnel libyen réuni depuis mardi, dans la ville d'Hurghada en Egypte, sous l'égide de l'ONU, pour préparer la nouvelle Constitution et les prochaines élections a soulevé mercredi de nombreuses difficultés dont le manque de temps pour réussir les deux rendez-vous, rapportent des médias libyens citant des sources auprès des participants. "Les difficultés rencontrées sont en rapport avec le temps. Les participants n'arrivent pas encore à trancher sur la date de l'organisation du référendum sur la nouvelle Constitution. La période de 7 mois arrêtée par l'ONU n'arrangent pas les choses en ce sens que l'organisation du référendum sur la Constitution peut chambouler l'organisation des élections générales prévues le 24 décembre prochain", a indiqué Abdellah Belahaik, porte-parole des parlementaires ayant pris part à la réunion, cité par les médias. "Les participants sont divisés à présent entre ceux qui sont pour le respect du calendrier arrêté préalablement pour la tenue des deux rendez-vous, et ceux qui sont pour le maintien de la date des élections générales à la date prévue et le report de la tenue du referendum sur la Constitution à une date ultérieure ou son organisation selon la Constitution en vigueur", a ajouté M. Belahaik. De son côté, le président de la Haute commission électorale libyenne (HNEC)", Imad al-Sayah a indiqué que "la question du temps est désormais un véritable obstacle pour la réussite des deux scrutins". "La HNEC a besoin au minimum de trois mois pour préparer les élections générales et quelque quatre mois pour préparer le référendum sur la nouvelle Constitution", a-t-il dit. "Le problème de temps se pose particulièrement dans le cas où la nouvelle Constitution ne sera pas adoptée par le peuple. Une hypothèse qui suppose sa réorganisation", a-t-il fait ajouté, notant que "la HNEC n'est pas pourvue des moyens nécessaire pour honorer ce calendrier". Le nouvel émissaire de l'ONU pour la Libye, Jan Kubis, qui assistait à la réunion, a insisté dans son allocution, mardi, "sur l'importance de ce rendez-vous qui servira les Libyens et le processus de paix en Libye". De son côté, la représentante spéciale de l'ONU en Libye, Stéphanie Williams, qui est intervenue par visioconférence, a insisté "sur la nécessité de se mettre d'accord sur les mécanismes visant à réformer la Constitution en vigueur en prélude des prochaines élections", prévenant que "dans le cas contraire, le processus de paix risque des répercussions négatives y compris sur le plan sécuritaire". Elue vendredi dernier à Genève en Suisse, sous l'égide de l'ONU, l'autorité exécutive unifiée en Libye, est désormais face à de nombreux défis dont la formation du gouvernement de transition, la préparation des prochaines élections, l'évacuation des mercenaires et forces étrangères du pays et l'instauration d'une "réconciliation nationale", affirment des observateurs de la scène politique libyenne.