Prévue hier, la rencontre a été finalement reportée à ce jeudi soir avec comme ordre du jour l'augmentation des salaires dans le secteur privé. Restera ensuite à la tripartite de samedi à finaliser le dossier. Prévue d'abord pour, hier mercredi, la réunion que devaient tenir les représentants de l'Union générale des travailleurs algériens (Ugta) et les organisations patronales dans le cadre de la bipartite pour l'adoption de la convention de branche et l'augmentation des salaires, devrait, finalement, avoir lieu, ce jeudi soir. C'est qu'a indiqué hier le secrétaire général de l'Ugta, Abdelmadjid Sidi Saïd, dans une déclaration à l'APS. «Le groupe de travail mixte Ugta-patronat mis en place samedi dernier, lors de la première réunion, afin d'enrichir et de réviser dans la forme des articles de l'avant-projet de la convention de branche et de débattre de l'augmentation des salaires n'a pas encore terminé son travail», a-t-il expliqué. La réunion de ce jeudi devra être sanctionnée, a-t-il noté, par l'adoption de la convention de branche et par la détermination du taux d'augmentation des salaires dans le secteur économique privé. «Le document en question sera soumis à la tripartite, prévue pour samedi prochain et à l'issue de laquelle la convention de branche sera signée de manière solennelle», a encore affirmé le SG de l'Ugta. Cinq organisations patronales du secteur économique privé devraient prendre part à la réunion de ce soir, en l'occurrence la Confédération nationale du patronat privé (Cnfpa), la Confédération algérienne du patronat (CAP), la Confédération des industriels et producteurs algériens (Cipa), la Confédération générale des entrepreneurs algériens (Cgea) et Savoir et vouloir entreprendre (SEVE) des entrepreneurs femmes. Il est à rappeler que la Centrale syndicale avait demandé une augmentation de 20 % des salaires alors que, de son côté, le patronat s'est dit «d'accord pour le principe de l'augmentation», sans pour autant procéder à la prise de mesures concrète dans ce sens. L'Ugta avait revendiqué la suppression de l'article 87-bis de la loi 90-11 en instaurant le principe d'un SNMG (fixé actuellement à 10 000) et au-dessous duquel il n'y aurait pas de salaires possibles. Invité ce matin de la Chaîne III de la Radio nationale, Boualem Merrakech, président de la Confédération algérienne du patronat (CAP), a souligné que la réunion d'aujourd'hui constitue une opportunité pour aborder l'ensemble des questions relatives à la signature du pacte national économique et social. «La convention de branche ne sera pas signée ce soir. L'ensemble des dispositions légales ont été mises en place, ce qui responsabilise les deux parties et nous allons encore œuvrer pour trouver les perspectives d'une action commune et des solutions pour le problème des salaires», a-t-il souligné en réponse à une question relative à la convention de branche, sans donner d'autres précisions. Concernant la proposition de l'Ugta relative à la fixation du SNMG à 15 000 DA,M. Merrakchi s'est montré favorable à la nécessité de prendre des décisions à même d'améliorer le pouvoir d'achat des citoyens ,précisant, toutefois, que «la fixation du Snmg relève des pouvoirs publics et non du patronat». L'invité de la Chaîne III a tenu à souligner que le pacte national économique et social dont la signature est prévue lors de la tripartite «pourrait être amendé au moment opportun par des commissions qui seront chargées du suivi et du correction de ce cahier de charge national»