Le court métrage «Il reviendra» de Youcef Mahsas a été récemment sélectionné dans la compétition officielle au HIFF Hope international film festival de Stockholm (Suède) 2021. Un festival qui débutera le 10 septembre prochain. Une sélection qui vient s'ajouter à une longue liste. En effet, après avoir été projeté en avant-première algéroise, le court métrage a été promu à voyager au Brésil, Portugal, en Egypte et aux Pays-Bas, mais aussi en Corse à la 14ème édition des Nuits Med. Il recevra d'ailleurs, une mention spéciale du court métrage au Maghreb Film Festival 2021. Sorte, en 2020, cette fiction de Youcef Mahsas a pour cadre l'Algérie de 1997. Un couple et un fils Salem, quadragénaire passe sa dernière journée dans son salon de coiffure, il compte arrêter définitivement son activité et vendre son local, à quelques instants de la fermeture, un homme et son fils Zaki 8 ans pénètrent dans le salon, le père insiste pour laisser l'enfant avec Salem lui expliquant qu' il a quelque chose d'important à faire et qu'il reviendra le chercher juste après. Salem commence à couper les cheveux du petit tout en discutant avec lui, quand soudain une forte explosion retentit, un attentat terroriste vient d'être commis dans une rue voisine, à la tombée de la nuit, le père n'est toujours pas revenu, Salem se retrouve seul avec Zaki... Le film a pour têtes d'affiche Slimane Benouari dans le rôle du mari et Souha Oulha dans le rôle de l'épouse, mais aussi Nazim Benaidja, Ouahid Achour et Mohamed Bendaoued. Un drame très touchant Le couple qui n'a pas d'enfant ne sait quoi faire d'autant que l'enfant qu'il garde, est persuadé que son père va revenir. Dilemme. Le couple se met à s'attacher de plus en plus au petit...Un très beau film émouvant réalisé dans une mise en scène bien minimaliste où l'intérieur, principal appui au décor, insuffle une certaine chaleur affective au film qui tourne autour du foyer et du salon de coiffure où travaille le père...Ainsi, nous sommes transposés implicitement à l'intérieur de l'écran pour suivre le quotidien de cette famille, où va se dessiner une forme de drame au fur et à mesure que le temps passe et la pression autour du couple monte.. Malgré sa temporalité historique, le film a quelque chose de suranné dans les couleurs et les lumières ce qui fait de lui un film universel de par sa dimension humaine qui rappelle la commedia dell'arte italienne de par son côté théâtral. Non pas que cela soit péjoratif, mais, au contraire, ceci impute à cette histoire une certaine épaisseur émotionnel vraie et authentique. Une sorte de candeur mélangée au tragique. Où quand innocence contraste avec la maturité et fait jaillir des moments de poésie inattendus. Une ambiance de tendresse qui épouse très bien ce côté feutré qui dessine les contours de cette histoire si profondément lyrique et quasi poétique.