Pour le deuxième jour consécutif, le juge d'instruction près le tribunal de Sidi M'hamed, continue d'instruire les principaux mis en cause dans l'affaire du meurtre abominable du jeune Djamel Bensmaïl. On croit savoir, de sources concordantes, que 19 personnes, parmi les principaux accusés, dont une femme, viennent de faire l'objet de mesures de placement en détention provisoire, apprend-on. Quatre autres personnes, qui accompagnaient la victime à bord du véhicule Clio, pris en tenaille par la foule hystérique, lors de ces incidents abjects, ont fait l'objet d'une libération. Ils étaient soupçonnés par les populations d'être à l'origine des incendies qui se sont déclenchés dans la région de Larbaâ Nath Irathen. Il s'agit, selon les mêmes sources, des dénommés Ilyes Fekkar, Fouad Mezrara, Walid Aït Ouaret et Taleb Mohamed Amine. Néanmoins, ils seront placés sous contrôle judiciaire, en attendant l'aboutissement de l'enquête judiciaire. Le reste des mis en cause, impliqués dans cette affaire sans précédent dans les annales de la justice algérienne, est toujours sous le coup de l'instruction judiciaire qui décidera, en fonction des éléments de l'enquête des ser-vices de sécurité, du sort qui leur sera réservé. Pour rappel, les mis en cause sont poursuivis pour homicide volontaire, lynchage, immolation et mutilation d'un cadavre, violation de l'enceinte d'un poste de police, appartenance à un groupe terroriste et actes de vandalisme portant atteinte à la sécurité de l'Etat et visant à terroriser les populations, rapportent des sources judiciaires proches du dossier. À l'heure où nous mettons sous presse, les interrogatoires du juge d'instruction près le tribunal d'Alger se poursuivent, pouvant aboutir à de nouvelles mesures judiciaires, nous dit-on. Il y a lieu de rappeler que, dans la journée de lundi écoulé, pas moins de 92 personnes, impliquées et arrêtées dans le cadre de cette gravissime affaire, avaient défilé devant le juge d'instruction. C'est à ce dernier qu'échoient les décisions de mettre en cause ou hors de cause, les nombreuses personnes citées de près ou de loin, et les liens qu'elles entretiennent avec les milieux et organisations hostiles à l'Algérie. Cela, bien entendu, à la lumière des éléments préliminaires de l'enquête diligentée par les services de sécurité. Rappelons aussi, que la police judiciaire de la Dgsn, qui s'est saisie de l'affaire, avait diffusé des témoignages et des aveux accablants des principaux accusés dans cette affaire. Reste à dire, que les observateurs et une majeure partie de l'opinion, retiennent leur souffle, en attendant les révélations que pourrait livrer l'exploitation du téléphone du défunt artiste, Djamel Bensmaïl.