Les ennemis de l'Algérie n'ont pas attendu l'annonce de la rupture de ses liens diplomatiques avec le royaume du Maroc pour afficher leur volonté de la déstabiliser. Des attaques sournoises, dont la portée est dévastatrice fusent. C'est dans ce sens que s'agite la société américaine Graphika, officiellement spécialisée dans l'analyse des réseaux sociaux, mais qui dans la réalité, sert d'instrument de déstabilisation à ceux qui rêvent de mettre l'Algérie à feu et à sang. Ce qu'elle vient d'afficher ouvertement en s'attaquant à l'Armée nationale populaire, héritière de la glorieuse Armée de Libération nationale qui avec le soutien de tout un peuple a mis fin à plus de 130 années de colonisation féroce, barbare, pour retrouver sa liberté, accéder à son indépendance. Une ligne rouge que cet outil américain de propagande a allégrement franchie. Le rapport de Graphika critique le «droit à l'institution militaire de faire des reportages sur les ''fake news'' et de dénoncer les agissements de certains groupes qui menacent la sécurité et la souveraineté de l'Algérie», a écrit l'universitaire Ahmed Bensaâda dans une étude publiée le 22 août 2021 dans la revue Afrique-Asie, sous le titre «Le rapport de Graphika: soft power et guerre de 4e génération contre l'Algérie». Le document de cette société américaine qui est une «évidente ingérence», n'a pour funeste dessein que de créer une nouvelle «agitation malsaine» dans la vie politique du pays, a-t-il estimé soulignant qu'actuellement l'Algérie est sous le feu nourri d'une guerre de quatrième génération. Puis s'interrogeant sur le timing du rapport Graphika, dont la publication est intervenue dans le sillage du scandale du logiciel espion Pegasus dont s'est servi le Maroc pour espionner journalistes et personnalités et qui a ciblé l'Algérie, il souligne que «De victime, l'Algérie est présentée comme coupable par Graphika». L'auteur d'Arabesques, une enquête sur le rôle joué par les Etats- Unis dans les révoltes arabes est submergé par un flot de questions. «Pourquoi l'Algérie? Pourquoi maintenant? Quel est le but recherché? Qui a commandé l'étude? Qui l'a financée? Et qui a collaboré avec eux pour leur fournir les détails nécessaires?». L'ancien journaliste du célèbre quotidien égyptien El Ahram est formel: Si «Graphika s'est intéressée à l'Algérie, c'est que ce pays représente un enjeu géostratégique important pour les Etats-Unis». Ce qui est démontré aussi dans cette étude c'est que la position, la ligne de défense adoptées par l'Algérie contrarient les desseins de cet outil de «communication» qui a pour seul objectif d'imposer ce qui est légitime ou non, de figer des rapports de puissance en direction d'une géostratégie dessinée par les Américains, en faveur de l'entité sioniste avec laquelle s'est acoquiné le roi du Maroc pour semer le chaos, balkaniser l'Algérie. «La démarche constitutionnelle adoptée par l'Etat algérien pour sortir de l'impasse ne plaît pas à Graphika», souligne le chercheur algérien qui précise que ce redoutable vecteur de propagande «supporte la politique du «Yetnahaw Gaa» prônée en particulier par les Ongistes, formés et financés par les organismes américains d'«exportation» de la démocratie qui ont contribué au chaos qui prévaut aujourd'hui dans plusieurs pays arabes. Graphika se positionne «contre les institutions de l'Etat algérien et soutient les groupes cités précédemment», dont deux (Rachad et le MAK, Ndlr) sont considérés comme des organisations terroristes, affirme Ahmed Bensaâda qui note que le réseau social Facebook «encourage» les manifestations en ligne pour ceux qui militent pour la phase de transition en Algérie, mais ferme les comptes de ceux qui soutiennent la démarche constitutionnelle.