Les exportations algériennes vers l'Italie en 2005 ont connu une augmentation de 31,31%. «L'Algérie est un partenaire économique incontournable», c'est par cette conviction que s'est exprimé hier à Alger l'ambassadeur d'Italie en Algérie, Giovanni Battista Verderame, lors d'une conférence de presse commune avec le DG de la Caci, Mohamed Chami. Cette rencontre avec la presse nationale s'est tenue en prévision de la première rencontre dimanche et lundi prochains entre une délégation d'hommes d'affaires italiens, au nombre d'une vingtaine, avec leurs homologues algériens, dans le cadre de la mise en place de l'accord portant création d'un Forum d'hommes d'affaires signé fin 2005 entre la Caci et la Chambre de commerce arabo-italienne (Ccai). Cette rencontre, combien significative et édifiante montre, si besoin est, la détermination du représentant italien de communiquer et d'informer sur la volonté politique, bien partagée avec les autorités algériennes et exprimée par les deux ministres des Affaires étrangères, de hausser le niveau des relations économiques et d'affaires toujours à un niveau supérieur avec une option de développement durable. En effet, étant l'un des promoteurs du processus de Barcelone, l'Italie n'a eu de cesse, a affirmé l'ambassadeur Verderame, de concrétiser à plusieurs reprises le traité d'amitié signé en 2004 avec l'Algérie. Ce processus a-t-il rappelé, constitue un outil très important pour renforcer la dimension méditerranéenne de l'Union européenne et développer les relations économiques entre les deux rives de la Méditerranée. Qualifiant l'Algérie de «partenaire incontournable» dans la région, l'ambassadeur a souligné que cela a été possible grâce à «la politique étrangère réaliste de l'Algérie et son apport positif au nouvel ordre mondial». Il a en, outre, rappelé que l'Italie vient d'accepter de convertir la dette algérienne de 84 millions d'euros. Présentant les investissements italiens en Algérie, l'ambassadeur a indiqué que 7 grands projets italiens ont été enregistrés en 2004 dans les secteurs de l'énergie et le Btph notamment avec un montant de près de 15 millions d'euros. Le diplomate italien s'est, par ailleurs, félicité de l'accord signé jeudi entre l'Algérie et le Club de Paris pour le remboursement anticipé de sa dette extérieure d'environ 8 milliards de dollars, ce qui a conduit à rembourser en totalité la dette algérienne envers l'Italie avec laquelle un accord sera signé dans ce sens fin mai. Il y a lieu de regretter, cependant, que les investissements directs étrangers (IDE) sont plutôt faibles alors que le flux des échanges commerciaux est dominé par les hydrocarbures plaçant ainsi le niveau de la balance commerciale au détriment de l'Italie. Se plaçant au 3ème rang comme client de l'Algérie, après la France et l'Espagne, ce pays a importé un montant de 75 millions de dollars hors hydrocarbures (hhy) soit 9,5% des exportations globales hhy. Il demeure toutefois le 1er client en matière d'échanges commerciaux et le 3ème fournisseur de notre pays après la France et les Etats-Unis. Ce premier Forum d'Alger, qui sera suivi d'un second à Rome, verra la participation d'opérateurs économiques italiens parmi les plus importants. Ils seront conduits par le président de la Ccai, Sergio Marelli. L'objectif premier de ce forum est «la contribution à la constitution d'un comité directif d'hommes d'affaires des deux pays», a souligné l'ambassadeur qui a précisé que les secteurs qui seront présents, (énergie, agriculture, transport, rail, services,) l'agroalimentaire sont dotés d'instruments de développement. Les exportations algériennes vers l'Italie en 2005 ont connu une augmentation de 31,31% par rapport à 2004. Cet accroissement se vérifie par une hausse des exportations en hydrocarbures qui ont atteint 6,955 milliards de dollars contre 5,3 milliards en 2004. Les produits semi-finis (liège, marbre et dérivés chimiques) suivent avec 51,468 millions de dollars, soit une baisse de 21,25% sur 2004 où 65,365 millions de dollars avaient été atteints. Les matières premières pour leur part se montent à 4,444 millions de dollars soit -37,13% par rapport à 2004. Les importations algériennes d'Italie ont connu une légère baisse de 3,57%, soit 1,497 milliards de dollars contre 1,552 milliards atteints en 2004. Les biens d'équipement ont atteint la valeur de 857,354 millions de dollars dont 29,217 de biens industriels destinés à l'agriculture.