Le Plan d'action du gouvernement Benabderrahmane a figuré, hier, parmi les principaux points abordés par le Conseil des ministres. Le communiqué de la présidence de la République sanctionnant les travaux dudit Conseil a révélé les grandes lignes du plan gouvernemental. On retiendra prioritairement les observations du président de la République qui a mis en exergue l' «inclusion de l'allocation chômage et de sa valorisation dans le plan de travail du gouvernement», rapporte le communiqué. Une promesse que le chef de l'Etat entend tenir et la concrétiser dans les plus brefs délais. L'autre instruction du chef de l'Etat concerne les réserves hydriques du pays. Il s'agit de «porter la capacité nationale de stockage d'eau de 10 milliards à 12 milliards de mètres cubes», souligne la même source. Abdelmadjid Tebboune a également insisté sur l'attention qu'il va falloir accorder «aux deux Ecoles nationales de mathématiques et d'intelligence artificielle et renforcer leur rôle dans la formation d'élites hautement qualifiées au niveau national et international». Cela pour les principales remarques du président de la République. Concernant le Plan d'action à proprement parler, le communiqué retient la modernisation et le renforcement de l'indépendance de l'institution judiciaire, ainsi que «les principes qu'elle garantit conformément aux dispositions de la Constitution». Le Plan d'action entend «mettre en place une gouvernance renouvelée pour plus de performance et de transparence». Cela passe par la poursuite «sur la voie de la moralisation de la vie publique et de la lutte contre la corruption». Au plan économique, le plan prévoit une réforme du guichet unique, dans le sens d'une plus large prérogative «pour qu'il joue un véritable rôle dans l'offre de services aux investisseurs». À cette mesure, censée débureaucratiser l'acte d'investissement, le gouvernement ambitionne de développer l'immobilier économique et améliorer son exploitation. La dépénalisation de l'acte de gestion figure en bonne place dans le Plan d'action, en sus de la modernisation du secteur agricole et de la pêche, avec une volonté de donner un essor aux zones rurales. Le gouvernement s'engage également à garantir «l'approvisionnement en eau des citoyens sur l'ensemble du territoire national». Cela à travers «le raccordement des barrages, exploitation des eaux souterraines dormantes, l'entretien des réseaux», notamment. Au plan social, le gouvernement Benabderrahmane confirme tous les engagements de l'Etat en matière de logement, de santé, d'éducation, et de formation professionnelle. Il entend conserver tous les acquis et travailler à en améliorer les prestations. La politique sociale de l'Etat ne changera pas d'un iota, notamment dans l'effort qu'il déploiera pour renforcer le pouvoir d'achat, «améliorer la prise en charge des groupes les plus vulnérables et protéger les personnes ayant des besoins particuliers», lit-on dans le communiqué. Sur le soutien aux jeunes promoteurs, le gouvernement prévoit de mettre «en place des pôles de franchise et d'incubateurs dans les universités pour encourager la recherche scientifique.Préserver le patrimoine culturel et activer son rôle». Concernant la Sécurité nationale et la défense, il est préconisé la poursuite de la modernisation de l'Armée nationale populaire et le développement de ses capacités. Le contexte régional impose cette démarche. Notamment pour «renforcer les efforts pour assurer la sécurité des frontières nationales et lutter contre les vestiges du terrorisme et de la criminalité transnationale organisée». Un point central qui met en évidence l'apport de l'armée dans le développement du pays, attribue, dans le plan du gouvernement une «contribution de l'ANP au développement économique» du pays. Un élément qui tend à renforcer la cohésion nationale, qui appelle également au «renforcement des moyens et capacités de la cyberdéfense», prévu dans le Plan d'action. Pour ce qui concerne la politique étrangère, celle-ci est voulue active et volontariste avec la mission de défendre la souveraineté des Etats et soutenir des causes justes et légitimes. Le code communal amendé Le Conseil des ministre a adopté un projet d'ordonnance modifiant certaines dispositions du Code communal afin de les harmoniser avec le nouveau régime électoral, notamment dans ses aspects liés au président de l'Assemblée populaire communale et ses adjoints. Cette adoption intervient au lendemain de la signature par le président de la République d'un décret présidentiel portant convocation du corps électoral en vue des élections anticipées des Assemblées populaires communales (APC) et de wilayas (APW), prévues le 27 novembre prochain. Le décret prévoit également la révision exceptionnelle des listes électorales durant la période allant du 5 au 15 septembre 2021.