Impossible n'a jamais été algérien, et ne le sera pas tant que la volonté et l'accompagnement y sont. La preuve tangible a été donnée par les athlètes aux besoins spécifiques lors des Jeux paralympiques de Tokyo. En dépit de plusieurs insuffisances en matière de préparation et prise en charge, les Algériens sont rentrés au pays avec une belle moisson: 12 médailles (4 or, 4 argent et 4 bronze), avec en prime 2 nouveaux records du monde sur les 67 qui ont été battus, lors de cette édition nippone. Ils ont battu également 2 records des Jeux, 4 records d'Afrique, tout en améliorant plusieurs performances individuelles et dans différentes spécialités. «Avec plus de moyens, ils feront des merveilles», s'accorde-t-on à dire. Après le «scandaleux» accueil qui avait été réservé à une partie de ces athlètes, à leur retour à Alger et les têtes tombées par la suite du côté du ministère de la Jeunesse et des Sports, sur décision du premier magistrat du pays, Abdelmadjid Tebboune, qui en a fait une affaire personnelle, les choses changent. Une cérémonie digne de ce nom a été organisée en l'honneur de ces athlètes et leurs encadrements, jeudi dernier, au Palais du peuple, avec une série de mesures prises par Tebboune, ce qui va, sans nul doute, changer la donne et augurer de jours meilleurs pour ces athlètes. Il s'agit, en effet, d'une forme d'excuses après le premier incident. Le président de la République, attaché aux valeurs humaines, a donné des instructions pour «une meilleure prise en charge de ces athlètes, contrairement à ce qui se faisait par le passé», mettant en avant l'«importance» de leur accompagnement quotidien. Il veut les voir monter sur les plus hautes marches du podium, et pour ce faire, il s'est engagé, personnellement, pour que plus aucune discrimination ne soit faite entre les athlètes algériens. Le prochain objectif que le président suivra, en croisant les doigts et espérant des résultats meilleurs, sera les Jeux méditerranéens 2022 à Oran, «qui auront bel et bien lieu». Par la suite, il sera question de se projeter sur les Jeux paralympiques Paris-2024. «Nous soutiendrons tous ceux qui représenteront les couleurs nationales. Le ministère de la Jeunesse et des Sports est au service des sportifs», a-t-il soutenu, appelant ces derniers, ainsi que leurs encadrements à saisir le Premier ministère ou la présidence de la République, afin d'exprimer leurs préoccupations, si le besoin venait à se faire sentir. Les responsables de la délégation sportive, eux, auront «carte blanche» et «tous les moyens matériels» nécessaires à une bonne préparation des JP de Paris seront mis à leur disposition. La cérémonie de jeudi dernier, a été rehaussée par la présence, entre autres, du président du Conseil de la nation, Salah Goudjil, du président de l'Assemblée populaire nationale, Ibrahim Boughali, du président du Conseil constitutionnel, Kamal Fenniche, du Premier ministre, ministre des Finances, Aïmene Benabderrahmane, du directeur de cabinet à la présidence de la République, Noureddine Baghdad Daidj, des conseillers auprès du président de la République et du général de corps d'armée, chef d'état-major de l'Armée nationale populaire, Saïd Chanegriha.