Lilia Hassaine, écrivaine française aux origines algériennes, fait partie de la première liste des nominés au Goncourt de cette année, qui est pour rappel, le prix littéraire francophone le plus convoité et le plus prestigieux. Lilia Hassaine fait partie des 16 écrivains qui figurent sur la première liste des romanciers ayant séduit les membres de l'Académie Goncourt pour occuper cette liste préliminaire qui sera ajustée au fur et à mesure jusqu'à l'annonce finale du nom du lauréat de ce grand prix pour l'année 2021. Lilia Hassaine figure sur une liste où l'on peut trouver de nombreux autres noms prestigieux de la jeune littérature francophone, issue de tous les horizons, à l'instar de David Diop pour son roman «La porte du voyage sans retour». La prochaine liste sélectionnant les éventuels lauréats du prix Goncourt sera rendue publique le 5 octobre prochain par l'Académie Goncourt. L'une des écrivaines favorites Quant au choix final, il sera connu le 3novembre 2021. On saura alors quel sera le romancier ou la romancière qui séduira les membres de l'Académie Goncourt qui est présidée par Didier Decoin, et qui se compose d'Eric-Emmanuel Schmitt, Pascal Bruckner, Paule Constant, Patrick Rambaud, Tahar Ben Jelloun, Camille Laurens, Françoise Chandernagor, Philippe Claudel et Pierre Assouline. Lilia Hassaine qui est donc l'une des écrivaines favorites pour remporter ce prestigieux prix est une écrivaine-journaliste d'origine algérienne. Elle a été sélectionnée pour son roman «Soleil amer», publié aux Editions Gallimard. Dans cette fiction, Lilia Hassaine trempe sa plume dans l'Algérie des années 50. Plus exactement, dans la région des Aurès. Naja y élève ses trois filles, toute seule après que son mari Saïd eut été recruté pour travailler en France. Mais à peine quelques années plus tard, Saïd devint ouvrier spécialisé et emmène avec lui sa famille pour s'installer dans la région parisienne. L'intégration des populations algériennes en question Le déclic dans ce roman, salué par la critique littéraire dès sa parution, se produisit lorsque Naja tombe enceinte, une fois en France. Compte-tenu des conditions de vie très difficiles que mène la famille de Saïd, à l'époque, le couple écarte toute éventualité de garder l'enfant Et c'est à partir de là que le roman de Lilia Hassaine emballe le lecteur. «Avec ce second roman, Lilia Hassaine aborde la question de l'intégration des populations algériennes dans la société française entre le début des années 60 et la fin des années 80. De l'âge d'or des cités HLM à leur abandon progressif, c'est une période charnière qu'elle dépeint d'un trait. Une histoire intense, portée par des personnages féminins flamboyants», résume l'éditeur. Lilia Hassaine a vu le jour en 1992. En plus de l'écriture littéraire, elle est journaliste de profession. Elle a suivi des études littéraires avant d'intégrer l'Institut français de presse dont elle sort major de sa promo, en 2013. Elle a,notamment exercé aux quotidiens Le Monde et Le Parisien, mais aussi chez Arte et TF1. «L'oeil du paon», son tout premier roman a été publié en 2019. Il faut rappeler que de nombreux écrivains algériens, ou d'origine algérienne, ont été nominés pour le prix Goncourt, mais à ce jour, ce prix n'a jamais échu à un auteur de notre pays pour des raisons mystérieuses. Parmi les écrivains algériens sélectionnés pour le prix Goncourt, on peut citer Boualem Sansal, Salim Bachi, Kamel Daoud...