Les jurys composés d'étudiants, d'universitaires et de lycéens ont décerné ce prix à David Diop pour son roman Frère d'âme. L'annonce a été faite samedi à l'IFA, en présence de l'académicienne Françoise Chandernagor. Dans la soirée de samedi, l'Institut français d'Alger (IFA) a abrité la cérémonie de la remise du "Prix Goncourt Choix Algérie" qui a été décerné à l'auteur David Diop pour son roman Frère d'âme. Dans son allocution, Grégor Trumel, conseiller de coopération et d'action culturelle, directeur de l'Institut français d'Algérie, a indiqué que "cette première édition est le point d'orgue de la semaine de la francophonie de l'IFA". Tout en précisant : "L'Algérie a rejoint la Chine dans le club très restreint associé à l'académie Goncourt pour la remise de ce prix littéraire légendaire." À propos de la tenue de ce prix dans le pays, il a expliqué que c'est sur "l'initiative du directeur de l'Institut français de Constantine. Il nous a paru fondamental que l'Algérie prenne part à ce grand évènement littéraire qu'est le prix Goncourt. Un tiers des Algériens parle français, c'est un pays où le paysage littéraire francophone est extrêmement riche". Selon le conseiller culturel, "le choix Goncourt de l'Algérie c'est aussi une façon de donner la parole à la jeunesse, les jurés ont une moyenne d'âge de 30 ans. Nous avions fait appel, dans les 5 villes ou l'Institut français est représenté, à des étudiants, des universitaires, de l'Ecole nationale supérieure de Constantine, département de langue française et littérature de différentes universités. Et nous avons fait appel à des lycéens du lycée international Alexandre-Dumas". Présente à l'occasion de la cérémonie, l'académicienne au Goncourt et écrivaine Françoise Chandernagor, a annoncé que "l'Algérie est le 13e pays à rentrer dans cette aventure extraordinaire, la même année que la Chine. Le prix Goncourt a été créé, il y a 123 ans, il est l'un des plus anciens prix littéraires au monde, avant le Nobel". Sur la création de ce prix Goncourt dans d'autres pays, elle a signalé que l'Académie avait été contacté par un conseiller culturel de l'Institut français de Cracovie (Pologne), qui nous dit "des étudiants de l'université de Cracovie, des étudiants en langue romane, s'intéressent à la littérature vivante, dans le pays on ne traduit pas beaucoup, et donc on voudrait partir de la sélection de l'Académie Goncourt, lire les livres et faire notre propre choix et couronner un auteur français afin de le traduire et l'éditer en polonais". Suite à cette proposition, les demandes ont afflué et cela s'est étendu, progressivement, en Roumanie, Serbie et puis "plus récemment la Bulgarie et le Liban". Pour revenir au "Prix Goncourt Choix Algérie", Arnaud Noblet, directeur de l'IFC, a souligné que : "Dans chaque antenne de l'Institut français, on a constitué un jury ou deux. Pendant deux mois, ils ont lu, ils ont échangé, régulièrement, ça a créé des dynamiques de groupes, de l'échange et le vote a été fait le 16 mar". À noter que les membres des différents jurys ont reçu la deuxième liste du Goncourt 2018, composée de 8 auteurs, notamment le grand lauréat, Nicolas Mathieu, avec Leurs enfants après eux, Pauline Debroy-Allard Ça raconte Sarah ; Paul Greveillac Maîtres et esclaves ou encore Daniel Picouly Quatre-vingt-dix secondes. H. M.