Le montant de ces projets est évalué à 6,5 milliards de dollars. L'Agence nationale de développement de l'investissement (Andi) a enregistré en 2005, 2 255 projets d'investissement hors hydrocarbures d'un montant de 7 milliards de dollars dont 84 d'une valeur de 1,5 milliard de dollars émanent d'étrangers. Ces chiffres ont été avancés, hier, par le directeur général de l'Andi, M.Abdelmadjid Baghdadli, lors du forum d'El Moudjahid consacré aux investissements en Algérie. Selon lui sur les 37 projets examinés 10 ont eu l'aval de la chambre d'investissement. L'année 2006 a connu, par ailleurs, l'identification de 18 projets d'investissement dont le montant est estimé à 6,5 milliards de dollars. Sans pour autant divulguer la nature de ces projets, M.Baghdadli dira que ces derniers sont proposés par des Allemands et des Américains. Sur la situation des investissements dans notre pays, le DG de l'Andi considère que leur développement passe inévitablement par la multiplication des petites et moyennes entreprises ainsi que la diversification des produits. Pour lui, les 300.000 PME existantes ne sont pas suffisantes pour le développement des investissements dans notre pays. Le nombre doit atteindre, selon lui, 1 million de PME pour être dans une meilleure position vis-à-vis des défis économiques qui s'imposent avec l'adhésion de notre pays à l'Union européenne (UE) et prochaine accession à l'Organisation mondiale du commerce (OMC). Les participants à cette rencontre, experts en économie et consultants, ont tous relevé l'importance d'un assainissement financier à travers la création de nouveaux fonds et la simplification des procédures bancaires. A en croire M.Baghdadli, les dossiers d'investissement sont traités, désormais, dans un délai très court ne dépassant pas les 10 jours. Un investisseur peut donc monter une affaire très rapidement alors qu'auparavant cela demandait plusieurs mois. Une façon pour les pouvoirs publics d'attirer de plus en plus d'investisseurs qui se plaignaient des lenteurs administratives et bancaires et ce, en adoptant un système automatique de traitement des dossiers. Il faut également développer les secteurs pouvant engendrer des milliards en investissements. Le secteur de l'agriculture qui rapporte 8,5 milliards de dollars a été présenté comme un exemple. Pour eux, ce dernier peut rapporter à notre économie plus que celui des hydrocarbures, à condition que les investissements, soient faits d'une manière adéquate. M.Baghdadli considère néanmoins, qu'une amélioration sensible a été enregistrée dans le domaine. Il en veut pour preuve la mise en place d'un système de contrôle a posteriori et un traitement rapide des dossiers présentés par les opérateurs aux guichets uniques. Les 11 guichets qui sont opérationnels ont pu attirer 31.000 personnes. Il poursuit que l'Algérie est classée parmi les premiers pays qui reçoivent des investissements étrangers. «Par rapport à la situation économique actuelle de l'Algérie, il y a une véritable montée en cadence des investissements. Toutefois, ces derniers ne sont pas au niveau du potentiel que présente notre pays. Il y a encore un effort à faire dans ce domaine», a-t-il néanmoins reconnu.