Le leader du mouvement El-Islah a repris, hier, son bâton de pèlerin pour prêcher la bonne parole politique à ses militants et aux sympathisants de son parti, à l'occasion de l'université d'été organisée par son mouvement et qui s'achèvera demain. Djaballah a donc troqué son qamis et quitté son minbar, pour un costume sombre et une tribune ornée de slogan, et qui était traditionnel- lement organisée par les démocrates et les adeptes des «politiques - vacances». Le leader d'Islah a, donc, installé son quartier général à Bordj El-Kiffan où, durant trois jours, il investira le terrain politique et occupera à la scène médiatique. Après une tournée politique menée, tambour battant, à l'intérieur du pays et où le cheikh a tenu plus de trente meetings populaires pour protester contre la réforme de l'Ecole élaborée par la Commission Benzaghou, il occupe la scène pour promouvoir sa politique de réconciliation et réforme. Durant cette université d'été, le cheikh, qui envisage de battre le rappel de ses troupes, en prévision de la rentrée politique, va organiser, en aparté, une rencontre ordinaire et consultative avec le majliss echouri, au cours de laquelle, il va préciser la vision de certaines questions de l'actualité politique. Ainsi, le cheikh Djaballah abordera, au cours de ses journées, le cas du n°2 du parti dissous Ali Benhadj, dont le mini- stre de la Justice a exclu la libération. Le chef du mouvement d'El-Islah parlera aussi, de sa proposition politique inscrite, sous forme de charte nationale et qui a réussi à convaincre certaines personnes au pouvoir et les a poussées à réviser leur projet et à tenir compte des grands axes de cette plate-forme politique. Le report de l'application de la réforme de l'Ecole sera à coup sûr accueilli comme une victoire par Djaballah, qui a toujours défendu l'école authentique, basée sur l'arabité et l'Islam et qui l'a conduit, dans des moments d'obligation politiques, à s'allier avec ses adversaires de toujours le MSP et Ennahda.