Une remise de contrats de concession industrielle à sept investisseurs a eu lieu dans la wilaya de Tiaret, et plus précisément, dans la région de Ksar Chellala. Ces concessions ont trait à des biens fonciers, pour réaliser des projets d'investissements industriels. Est-ce le début du dégel concernant des investisseurs qui veulent apporter une contribution sérieuse au monde économique dans le pays? Il faut se rappeler que les contrats de concession industrielle étaient gelés en 2020. Ce dégel s'inscrit dans le cadre des recommandations du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, de faciliter les mesures d'octroi et de bénéfice aux investisseurs sérieux des contrats de concession industrielle pour qu'ils puissent investir et contribuer dans la création des richesses et les postes d'emploi dans le secteur économique. L'exemple des investisseurs de Ksar Chellala est justifié selon le premier responsable des Domaines de la wilaya de Tiaret «ces projets concernent les secteurs des industries de transformation, des ressources en eau et de l'agriculture», notant qu'un certain nombre d'obstacles rencontrés par les investisseurs dans la zone d'activités de Ksar Chellala ont été levés, en attendant le règlement de la situation des autres, précise-t-on. Même le wali de Tiaret a rappelé que «la mise en place de ce comité est intervenue pour concrétiser les instructions du président de la République, Abdelmadjid Tebboune, lors de la récente réunion gouvernement-walis, visant à régler les obstacles administratifs qui entravent la concrétisation des projets, et à accompagner les investisseurs sérieux pour relancer le développement local». Ce qui est remarquable dans cette nouvelle approche, c'est que les walis sont une partie prenante dans le nouveau processus économique, il est important de dire que le rôle du wali ne se limite pas à faire dans le factuel et assurer une gestion bureaucratique dans le bureau et loin des véritables problèmes auxquels fait face la wilaya au plan économique. Il s'agit, aujourd'hui, de revoir l'expérience précédente en matière de contrats de concession industrielle. Ladite expérience a montré le degré des dilapidations et de détournements du foncier agricole et industriel pour une exploitation en dehors de l'objectif préétabli. Cette réalité catastrophique a révélé une situation gravissime en matière de corruption et de gabegie de la part de semblants investisseurs et de «porteurs» de projets économiques et de développement de l'industrie nationale. Il est précisé dans la nouvelle démarche du gouvernement « d'opérer l'assainissement de foncier industriel et agricole avec le retrait du foncier attribué à tout investisseur n'ayant pas concrétisé son projet». Cette nouvelle démarche visera la remise en cause de toute gestion qui a sabordé la politique économique qui se voulait comme stratégie dont le souci majeur est celui de convoiter et attirer les investissements dans le domaine industriel. Le retour graduel de l'investissement ne peut être concrétisé que si la gestion de ce secteur prépondérant pour l'économie nationale soit assaini une fois pour toutes... Il est nécessaire d'opérer des changements sur le plan juridique, mais aussi se montrer ferme quant aux pratiques qui portent atteinte à l'économie du pays et la gestion de son patrimoine foncier et agricole qui sert comme capital dans la perspective de relancer une nouvelle stratégie économique en mesure d'en finir avec la série de pratiques, qui a détruit le potentiel économique du pays. L'exemple de Ksar Chellala doit être vu comme une véritable ébauche pour asseoir une nouvelle étape dans le développement de l'économie nationale avec comme leitmotiv, la sauvegarde des biens fonciers relevant du patrimoine de l'Etat, mais aussi une initiative et une occasion pour les investisseurs sérieux qui veulent apporter de la plus-value pour le pays.