«Ce film est notre contribution modeste pour rendre hommage à notre président de la République qui a fait beaucoup pour le retour de la paix en Algérie», dira Nasser, président de l'association SOS Bab El Oued. Parler de l'Algérie d'aujourd'hui est le propos du film projeté lundi au siège de l'association SOS Bab El Oued. Bienvenue à Bab El Oued est le nom de ce reportage de 70 minutes, réalisé en juin dernier, dans ce grand quartier populaire d'Alger, par deux Toulonnais, Charles Fouché et Pierre-Yves Denis de l'association française varoise pour la paix et la justice en Méditerranée. Plusieurs axes sont traités dans ce film : les jeunes avec leurs soucis, leurs rêves et leurs espérances, la vie en communauté sociale, la paix ou comment elle se réinstalle après une décennie cinglante et mortifère, de la notion de réconciliation et de concorde civile et enfin la femme, symbole d'ouverture et de progrès. Le tout sur fond de naïveté, de débats contradictoires, de clairvoyance, parfois de cynisme ou de désillusion qui nous renseigne sur le drame social qui prévaut dans notre pays. Sans fioritures, des jeunes parlent de mal-vie, de leur envie de construire leur avenir et leur foyer. La femme, bien que toujours cantonnée dans le métier de couturière, elle tient des propos progressistes à l'image de son droit au travail à l'extérieur de la maison. Mais, une exigence, non sans tributaire des contingences économiques. «Les Français voulaient faire un travail sur l'association. On a dit non. On s'est dit pourquoi ne pas leur faire découvrir le vrai visage de l'Algérie et, partant, celui de la vie ordinaire des Algériens, a fortiori à Bab El Oued». Et de confier: «Quand ils sont descendus d'avion et mis les pieds sur le sol, ils s'imaginaient voir Alger à feu et à sang, croulant sous les chars. On a décidé alors de leur expliquer de quelle manière, la vie et la paix se réinstallent progressivement dans notre pays, en faisant appel à des Algériens pour parler de nous». Et d'indiquer tout de go: «Ce film est notre contribution modeste pour rendre hommage à notre président de la République qui a fait beaucoup pour le retour de la paix en Algérie», dira Nasser, président de l'association SOS Bab El Oued. Depuis dix ans que cette association de proximité active sur le terrain, ses champs d'action se sont élargis. En plus du culturel, son engament vis-à-vis des jeunes va crescendo en s'impliquant davantage à leur venir en aide. Aujourd'hui, grâce à son lien notamment avec l'organisme qui dépend du secours catholique «Caritas», et autres soutiens conséquents, l'association est dans la possibilité de venir en aide aux jeunes de façon efficiente en leur créant notamment des postes d'emploi comme elle l'a déjà fait en mettant sur pied plusieurs projets de microentreprises à destination des jeunes de Bab El Oued. L'association prodigue aussi des cours de soutien pour les élèves en classes d'examen, en mathématiques, philosophie, théâtre et français notamment. L'association propose également des activités diverses aux jeunes et enfants pour accroître leurs capacités qu'elles soient artistiques, culturelles, sociales. Le siège de l'association compte, par ailleurs, deux salles de cours et une salle de répétition pour musiciens. Le film Bienvenue à Bab El Oued a été diffusé dans 7 centres sociaux à Paris et idem à Toulon. Aujourd'hui, SOS Bab El Oued aspire à combiner ses efforts à d'autres associations pour le bien de tous, notamment avec l'association culturelle Chrysalide qui active dasn l'Algérois en organisant de nombreuses manifestations culturelles, notamment le cinéma, la littérature et le théâtre.