L'Algérie demeure un marché porteur pour ces nouvelles technologies. Les problèmes de sécurité se posent en des termes très proches de part et d'autre de la Méditerranée et intéressent particulièrement l'Algérie qui connaît un nombre sans cesse croissant d'agressions et un nouveau mode de criminalité organisée. Reposant sur cette analyse simple de sécurité dans les pays des rives sud et nord de la Méditerranée, une réflexion en profondeur pour bâtir une collaboration a fleuri entre les firmes française Ranc Développement et algérienne Med Point DZ. Agissant en partenariat, les deux entreprises dirigées respectivement par Bernard Gille et Mohamed Embarek, veulent ensemble opérer un véritable et franc transfert de technologies. Elles estiment qu'il convient de mettre en place le know how, les connaissances, et les compétences pour permettre la réalisation des solutions techniques de sécurité des plus modernes en Algérie, ceci «clés en main». Dans un passé récent, les technologies de la biométrie appartenaient, dans l'esprit du grand public, au domaine de la science-fiction et des films d'espionnage rappelant James Bond et consorts. Elles permettent aujourd'hui, outre les données anatomiques, de prendre en compte «la voix, le geste, l'odeur, la chaleur et les photographies numérisées». C'est dire le pourquoi de l'utilisation de ces procédés scientifiques d'identification humaine longtemps réservés à l'armée ou à la police. Ce n'est plus le cas, vu qu'elles sont de plus en plus répandues aujourd'hui auprès d'opérateurs civils que sont les aéroports, les raffineries, les banques, les commerces... Tout document d'identification ou d'authentification, cartes, codes, signatures numériques, mots de passe, codes chiffrés... peuvent aujourd'hui être remplacés avantageusement par un système biométrique d'identification. Les logiciels développés ces trois dernières décennies peuvent transformer en code informatique quasiment tout élément anatomique ou comportemental d'un individu: empreintes digitales, iris, rétine, formes du visage et de la main, la voix, la démarche, le système veineux...Le facteur déterminant étant bien sûr la vitesse d'acquisition de ces données qui ne doit guère dépasser quelques secondes pour être mémorisées simultanément dans une carte à puce. Au cours d'une journée organisée hier à Alger par les deux partenaires, un condensé des possibilités technologiques a été présenté aux invités. Les systèmes les plus répandus d'identification biométrique sont l'empreinte digitale comprenant 50 à 120 caractéristiques et exploitée depuis 1901 par Scotland Yard, la géométrie de la main qui compte 90 informations, l'iris (depuis les années 30), la rétine et la reconnaissance faciale à l'étude depuis les années 70, par des chercheurs en Europe, aux Etats-Unis et au Japon. L'Algérie, qui a vu ces dernières années un accroissement inquiétant du nombre d'agressions et de casses de banques ou d'interception de fourgons transporteurs de fonds..., est incontestablement un marché porteur de ces nouvelles technologies sécuritaires de surveillance. Elles permettront de mieux veiller au grain et faire face à d'autres méthodes et moyens de plus en plus utilisés de nos jours par une «nouvelle vague» de voleurs qui perfectionnent sans cesse leurs méthodes.