L'ambassadeur du Zimbabwe, Son Excellence Vusumuzi Ntonga, et l'ambassadeur du Mozambique, Son Excellence Carvalho Muària, ont souligné, hier, à l'occasion d'une conférence de presse conjointe, «le rôle de l'Algérie dans le soutien et la solidarité des causes justes en Afrique». Pour sa part, l'ambassadeur du Zimbabwe a estimé que «l'Algérie a toujours lutté en faveur des droits des pays de l'Afrique et contre l'ingérence dans leurs affaires internes et défendant leur souveraineté», a-t-il conclu. Il estimera que «le Zimbabwe a mené un certain nombre de réformes, dont celle du domaine de l'agriculture...». À une question de l'Expression, au sujet de la situation des droits de l'homme dans ce pays frère de l'Algérie, il rétorquera qu'il s'agit avant tout «d'une réponse à une décision souveraine du Zimbabwe», confiera-t-il précisant que «l'UA reste solidaire avec le Zimbabwe». Il appellera, par ailleurs, à lever les sanctions contre son pays et à soutenir les réformes engagées à la suite du lancement du nouveau processus politique. Rappelons que la situation politique s'est lourdement détériorée à la suite de la décision du gouvernement du défunt Mugabe de nationaliser les terres agricoles du pays. Pour rappel, l'objet de la conférence de presse portait sur «la campagne de la Sadc (communauté de développement des Etats d'Afrique australe), en faveur de la levée des sanctions économiques et politiques imposées au Zimbabwe par l'Union européenne et les Etats-Unis». Officiellement, la détérioration des droits de l'homme, les violations et les exactions ont été avancées comme motifs d'imposition de ces sanctions, qui ont fini par produire des effets contraires à leurs objectifs initiaux. En effet, plus de deux décennies après l'application des sanctions et l'embargo contre les entreprises zimbabwéennes, la situation s'est grandement dégradée. Le pays s'est engouffré dans une crise multiforme, avec un taux d'inflation historique, évalué en milliards pour cent, un taux de chômage qui frôle les 100%, selon les rapports des ONG, ainsi que des épidémies dévastatrices et des ruptures en carburant, en AEP et en énergie électrique. Le chef de la mission de la Sadc, Son Excellence Carvalho Muària, l'a clairement souligné. «Nous notons que la persistance des sanctions économiques et politiques a un impact négatif sur le développement national et sur les moyens de subsistance des Zimbabwéens.» Le communiqué de la Sadc brandit le spectre d'une pandémie sanitaire de Covid-19, sans pareille sur les populations de ce pays martyrisé par l'Europe et les Etats-Unis. Notons que la Sadc soutient les efforts de la diplomatie algérienne quant à évincer le loup sioniste de la bergerie africaine. À noter, également, que les pertes économiques du Zimbabwe, du fait d'un embargo de plus de 2 décennies, avoisinent les 200 milliards de dollars, croit-on savoir.