Avec une détermination sans faille, l'Algérie est en phase de confirmer son objectif de pénétrer avec force les marchés africains de l'énergie et de l'électrification. Et ce à travers un déploiement sans précédent des deux grandes entreprises nationales, Sonatrach et Sonelgaz. Avec une présence en Libye, en Mauritanie, au Mali, au Niger, la Sonelgaz s'impose comme leader de l'énergie électrique en Afrique, notamment avec les perspectives de partenariat avec la Tanzanie. C'est dans cette optique que la visite du ministre tanzanien de l'Eergie en Algérie, January Yusuf Makamba, a été des plus prometteuses dans la mesure où la rencontre avec le ministre de l'Energie Mohanmed Arkab, a porté, essentiellement, sur l'étude des possibilités de consolider la collaboration dans le domaine de l'énergie et des hydrocarbures. À cet effet, il a été convenu qu'un mémorandum d'entente sera signé prochainement. Pour Arkab «ce mémorandum portera sur une coopération dans les domaines de la production, du transport et de la distribution de l'énergie électrique en Tanzanie. Il s'agit de la première pierre d'une coopération technique dans ce domaine, à travers, notamment la formation des cadres tanzaniens afin qu'ils puissent maïtriser le secteur des énergies et aussi celui des hydrocarbures. Il faut dire qu'à ce rythme de développement des relations économiques avec les pays africains, l'Algérie aborde un marché qui demeure relativement vierge, dans la mesure où le taux d'électrification de l'Afrique ne dépasse pas les 54%. Autrement dit, la moitié de l'Afrique reste dans le besoin d'approvisionnement en électricité. C'est dire l'importance d'accorder un intérêt majeur à la consolidation de cap, qui a fait l'objet de convoitise de plusieurs puissances économiques, tel que le Commonwealth, ou la France, mais sans y inscrire une présence durable et conséquente. C'est sur ce manque de couverture électrique, que l'Algérie, par sa position stratégique et surtout par sa nouvelle stratégie essentiellement tournée vers l'Afrique, représente une solution des moins coûteuses et des plus appropriées pour les partenaires africains. Dans la mesure où durant des années, le groupe Sonelgaz a développé des taux imbattables d'intégration, du fait que les composantes et les équipements pour les installations électriques, sont toutes de fabrication algérienne, telles que la câblerie et les turbines. Autant dire que toutes les conditions sont réunies pour concrétiser de grandes réalisations algériennes en Afrique, et sceller définitivement une présence et un ancrage économique des plus solides dans les années à venir. Un défi qui semble emprunter le chemin de la réussite avec des aptitudes plus que certaines, dans le domaine de l'énergie et des hydrocarbures, du fait que l'Algérie est de plus en plus sollicitée pour son expertise et son savoir-faire. Dans ce sillage, Arkab n' a pas manqué de préciser lors de cette rencontre que«la volonté de l'Algérie de consolider les relations entre les deux pays et de densifier les échanges avec les pays d'Afrique, notamment dans le cadre de la stratégie de développement des groupes Sonatrach et Sonelgaz qui vise leurs ouvertures sur le marché africain». Reçu tour à tour par le Premier ministre, le ministre de l'Energie , le ministre des Affaires étrangères, le ministre tanzanien est longuement revenu sur l'importance de renforcer les relations entre les deux pays à travers des partenariats puissants et durables, expliquant «le grand intérêt qu'accorde son pays à la présence de Sonatrach et de Sonelgaz pour le développement des investissements en Tanzanie en consolidant un partenariat gagnant-gagnant dans les industries pétrolières, gazières et électriques. Les deux pays vont travailler conjointement et un groupe technique sera chargé d'établir une feuille de route en vue de réaliser des projets concrets dans les meilleurs délais. L'Algérie est un acteur majeur dans le secteur global de l'énergie, et dans tous les segments, notamment celui de la recherche et de l'exploration, et la Tanzanie est un pays producteur d'énergie qui veut apprendre de l'expérience algérienne».