Le retour en force de la production sidérurgique dénote une volonté de fer des métallurgistes du complexe d'El Hadjar. Depuis le départ du partenaire étranger (indien), dont le contrat de partenariat a été un véritable fiasco, le complexe a été confronté à des situations le moins que l'on puisse qualifier de chaotiques. Depuis, des fonds importants ont été débloqués pour permettre au complexe de résister, entre autres, au choc d'une mauvaise gestion. Le recours à une nouvelle stratégie devant donner un nouveau souffle au complexe, était plus qu'impératif. Un plan d'investissement et de développement à hauteur de 720 millions de dollars, a été retenu. Celui-ci globalement consommé en deux parties, a quelque peu fait renaître l'usine sidérurgique de ces centres, sans pour autant atteindre les résultats escomptés. Au-delà, le complexe a également bénéficié d'un plan de croissance d'environ 80 milliards de DA (34 milliards de DA pour la première phase et 46 milliards de DA pour la deuxième), orienté vers la réhabilitation de ses unités les plus importantes et d'améliorer la production de fonte et de produits plats. À cet égard, une nouvelle ingénierie financière est plus que nécessaire afin de renforcer la compétitivité du complexe Sider d'El Hadjar. Un point sur lequel, Ahmed Zeghdar, ministre de l'Industrie, a été bien clair. «Il n'est plus possible de continuer à compter sur les aides financières de l'Etat (...), ce pourquoi les dirigeants du complexe doivent développer une nouvelle approche permettant de remédier aux insuffisances et aux lacunes et surtout d'élever le niveau de gestion (...)», avait souligné le ministre, lors de sa visite en septembre dernier, à El Hadjar. Pour maintenir cette locomotive du développement économique, la deuxième phase du plan de développement et d'investissement vient d'être amorcée avec une enveloppe de l'ordre de 25 milliards de DA. C'est ce qu'a indiqué, mardi, le directeur général du complexe sidérurgique d'El Hadjar, Lotfi Kamel Manaâ, sur les ondes de la Radio nationale. S'agissant de la reprise de la production de cette filiale du Groupe Sider, le DG d'El Hadjar a relevé qu'elle a bien démarré, durant le 1er semestre 2021, «avec un taux de 60% de la capacité théorique de production, estimée à 800 000 t/année», soit 480 000 t de produits ferreux. Un brin d'espoir, comparativement à l'année 2020 où la production n'a pas dépassé les 300 000 t, en raison de la pandémie de Covid-19. Evoquant le volet exportation, Lotfi Kamel Manaâ a souligné que le complexe a réussi à exporter, au 1er semestre de l'année en cours, pas moins de 108 000 t de produits finis, contre 152 000 t en 2019 et 90 000 t en 2020. Le DG du complexe Sider Annaba, dépendant du groupe Imetal, a relevé que les produits de son entreprise sont exportés vers plusieurs pays, à travers le monde, ce qui met le complexe El Hadjar sous de bons auspices, avec une bonne reprise de la production, pour cette année 2021.