Les coins et les recoins du chef-lieu de la commune de Bir El Djir, ainsi que l'ensemble de ses quartiers sont envahis par les chiens errants, ces derniers constituent un véritable danger pour les familles. Où sont donc passés les services municipaux censés prendre la situation en main? D'autant que ces mêmes services ont été sommés, il y a plus d'un mois, par la wilaya d'Oran de passer à l'action, afin de stopper la prolifération de ces chiens errants. La situation est d'autant plus grave que le phénomène continue d'empirer, notamment depuis la cessation des battues administratives, ciblant les chiens errants sur la voie publique. Pour preuve, le nombre de morsures de chiens prend des formes multidimensionnelles. Les services de la santé font état de plus de 1000 cas de morsures enregistrées un peu partout dans les quatre coins de la wilaya. Les enfants sont les plus exposés à ces morsures surtout ceux résidant dans des zones d'ombre où l'on relève une prolifération alarmante de ces bêtes. La majeure partie des cas est enregistrée dans les localités d'Es-Senia, Gdyel, Aïn El Türck, Arzew, Sidi El Bachir, Bethioua et Oued Tlélat. Les victimes sont très souvent constituées d'enfants âgés de 3 à 15 ans. Les soins sont plus ou moins onéreux, si l'on prend en compte le fait que l'Etat accorde un budget oscillant entre 4000 à 5500 DA, destinés à la prise en charge des victimes des morsures canines. Malgré les incessants appels, dénonçant le danger des chiens errants, la situation, est restée en l'état. Les habitants des cités périphériques et autres banlieues de la commune d'Oran font toujours face à ce phénomène, devenu inquiétant. Les rares camions de capture de chiens et la seule fourrière qui existe à Oran ne peuvent plus, hélas, faire face au danger. La morsure canine n'est pas un simple fait divers. Tout récemment, un chien enragé avait mordu, à Arzew, plus d'une dizaine de personnes dont un enfant, grièvement atteint au visage, ce qui lui avait nécessité une intervention de chirurgie plastique au niveau de l'hôpital militaire d'Oran. Auparavant, un enfant âgé de 8 ans est décédé au service infectieux de l'hôpital pédiatrique d'El Menzeh, ex- Canastel, suite à une encéphalopathie d'origine rabique, la rage humaine. La victime a été mordue par un chien errant atteint de rage. L'enfant habitait un bidonville, dit Cumo, situé près de l'université d'Oran à Es-Senia. Le même chien a mordu deux autres enfants et deux adultes, soit cinq personnes au total, occasionnant aux victimes des morsures à différents degrés de gravité. La traque, lancée contre le molosse en question, a abouti à son abattage et son transfert à l'institut Pasteur pour effectuer les analyses nécessaires comme le prévoit la procédure dans ce type d'incident. L'institut Pasteur a confirmé que le chien était atteint de rage. Une morsure d'un chien enragé au niveau du visage ou de la tête en général est toujours problématique, en raison de la présence des nombreux vaisseaux qui s'y trouvent et, surtout, du cerveau et c'est pour cela que l'évolution de cette infection est très souvent foudroyante, surtout que les lésions chez l'enfant étaient très profondes. L'éradication des cas de rage est très facile. Il suffit d'une bonne salubrité publique, la vaccination des animaux domestiques et l'abattage des chiens errants.