Les avis du FLN et du RND par rapport au devenir de l'Alliance sont incompatibles avec les appréhensions du MSP. «L'avenir de l'Alliance présidentielle ne pourra que se raffermir davantage à la faveur de la nomination de M.Belkhadem à la tête de l'Exécutif», a plaidé hier M.Daâdoua. Contacté hier par nos soins, le président du groupe parlementaire du FLN soutient que «le changement survenu au sommet de l'Exécutif n'a absolument rien à voir avec la logique de l'alliance contractée entre le FLN, le RND et le MSP». Ces trois formations, explique-t-il, sont réunies pour l'application d'un même programme, celui du président de la République. Et d'ajouter que la nomination du secrétaire général du FLN à la tête du gouvernement, «est somme toute légitime étant donné que notre parti est majoritaire», souligne notre interlocuteur qui précise que cet état de fait n'est pas de nature à influencer «le devenir de l'Alliance présidentielle». Selon M.Daâdoua, «les rapports entres les trois partenaires de l'Alliance seront davantage consolidés». Ainsi, le président du groupe parlementaire du FLN semble convaincu qu'il n'y a point de «divergences au sein de l'Alliance». Il en veut pour preuve «les déclarations des uns et des autres parmi les trois dirigeants de ce pôle politique». S'agissant de la position du RND par rapport à l'avenir de l'Alliance, le porte-parole de cette formation, M.Miloud Chorfi, que nous avons sollicité à ce sujet, s'est contenté de nous orienter vers les conclusions de la réunion du bureau national du parti, tenue ce samedi sous l'égide de Ahmed Ouyahia. Même si au cours de cette réunion, les 14 cadres du RND n'ont point débattu de l'Alliance présidentielle, il a été dit publiquement, estime M.Chorfi que «le RND réitère son soutien total au programme du président de la République ainsi qu'à sa politique de réconciliation nationale». M.Chorfi laisse entendre ainsi qu'une telle position, sanctionnant officiellement les travaux de ladite réunion, s'inscrit en droite ligne de l'objectif tracé par l'Alliance présidentielle. Néanmoins, ces assurances exprimées aussi bien par le FLN que par le RND en rapport avec l'avenir de l'Alliance présidentielle sont tellement incompatibles avec les appréhensions émises par le MSP et ce par le biais de son vice-président M.Abdelkader Mokri. Ayant remis en cause «le manque de cohésion et de concertation» au sein de l'Alliance, M.Mokri sous-tend, à travers ses propos, que l'avenir de ce conglomérat politique est plutôt critique. Il ne le dit pas clairement certes, néanmoins il soutient que «le fait que le changement survenu à la tête de l'Exécutif n'a pas été discuté préalablement au sein de l'Alliance relève du manque de transparence». Notre interlocuteur du MSP regrette également le fait que la nomination de Belkhadem à la tête du gouvernement ne s'est pas traduite par un remaniement ministériel. «Ce changement (ndlr: au sein du gouvernement) est incompréhensible et préoccupant», a encore ajouté M.Mokri qui relève au passage «le manque de vision politique et économique inscrite à long terme au sein de tous les gouvernements qui se sont succédé en Algérie».