Rien ne va plus au département de langue et culture amazighes de l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou. Les étudiants sont entrés dans un mouvement de protestation depuis plus de deux semaines. En effet, la grève illimitée enclenchée le 9 mai dernier ne semble pas prendre fin. Le comité estudiantin à réitéré sa détermination d'aller jusqu'au bout de ses exigences: départ des responsables du département qui, selon les membres du comité, est à l'origine de ce qu'ils considèrent comme une gestion catastrophique du «département dont l'édification est l'oeuvre de trois générations qui se sont sacrifiées». Dans une plate-forme de revendications remise au recteur de l'université, les étudiants demandent l'amélioration des conditions socio-pédagogiques, l'affectation d'un encadrement suffisant et de qualité, la programmation du module de méthodologie pour les étudiants de 1re année, l'introduction des modules psychopédagogie et de psychologie qui figurent pourtant dans la nomenclature du programme du cursus et enfin la mise à la disposition des étudiants des moyens didactiques pour mener leurs travaux de recherche sur le terrain (dictaphones, caméra et matériel phonétique). Il est à noter que les responsables du département ont, à deux reprises, affiché le planning des examens mais boycotté par les étudiants qui restent campés sur leurs positions en exigeant, plus que jamais, le départ des responsables du département. Un membre du comité nous a affirmé qu'une pétition appuyant cette exigence et qui a réuni plus de 700 signatures sera remise incessamment au recteur.